2:58
  • Copié

Les circuits courts dans l’agriculture ne représentent encore qu’un très faible pourcentage. En particulier, l’horticulture française est en déclin de plus de 70% depuis 40 ans. Le secteur a manqué d’organisation logistique et de suffisamment de coopération entre les acteurs de la filière pour maintenir une production et une consommation locale.

Fanny Agostini est actuellement au Salon international de l’Agriculture. Ce lundi, elle souhaite mettre en lumière un besoin précis dans le domaine de l’horticulture. Il faut arrêter d’importer massivement des fleurs qui pourraient être produite localement.

La plupart du temps, lorsque l’on offre des fleurs, on offre un bouquet de CO2 aux pesticides. Neuf fleurs sur 10 viennent du Kenya ou de Colombie, arrosées de tout un tas de produits pour tenir le choc du voyage. Pire, même quand les fleurs sont produites en France comme par exemple dans l’arrière-pays niçois, elles doivent faire 3.000 kilomètres et transiter par des plateformes de distribution en Hollande qui détient le monopole du marché, pour revenir in fine dans une boutique à Nice. Une aberration et un non-sens autant écologique et qu’économique.

Pourquoi ne consommons-nous pas des fleurs locales ?

De manière générale, les circuits courts dans l’agriculture ne représentent encore qu’un très faible pourcentage. En particulier, l’horticulture française est en déclin de plus de 70% depuis 40 ans. Le secteur a manqué d’organisation logistique et de suffisamment de coopération entre les acteurs de la filière pour maintenir une production et une consommation locale.

Comment fait-on pour connecter les producteurs et les fleuristes locaux ?

Avec des outils digitaux qui aident à structurer la filière. Comme "Fleurs d’ici", une initiative portée par deux entrepreneuses, Chloé et Hortense. Elles créent du lien entre producteurs, fleuristes et consommateurs d’un même territoire. Ce premier grand réseau de fleurs éthiques 100% françaises demandent aux distributeurs de signer une charte d’achat responsable. Une collaboration de tous les acteurs de l’horticulture qui pourrait devenir un de nos fleurons et qui devrait servir d’exemple pour être dupliqué à tous les autres secteurs de la production agricole en rassemblant les acteurs de la filière en collectif pour se dispatcher le marché. Et ça fonctionne. Une logique à dupliquer pour tous les produits d’importation massive alors que la production locale est possible.