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Dans la mythologie égyptienne, Bastet, représentée avec un corps de femme et une tête de chat noir, est la déesse de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité. Si le chat noir est alors associé à la protection, au Moyen-Age, plusieurs papes le décrivent comme étant l’animal favori du diable, quand les sorcières sont considérées comme des créatures sataniques, mi-humaines, mi-félines…

Mais d’où vient la superstition autour des chats noirs ? En Egypte antique, les chats portaient bonheur, tout le monde en possédait et dans le Panthéon égyptien, il existe une déesse nommée Bastet, à corps de femme et tête de chat noir. C’était la déesse de la joie, du foyer, de la chaleur et de la fertilité, protectrice des femmes enceintes et des enfants. Elle était aussi associée à la vengeance du dieu soleil et en tant que telle, elle pouvait être considérée comme dangereuse, prompte à de terribles colères.

Bastet a un autre pouvoir intéressant : elle stimule l’amour et l’énergie charnelle. C’était une déesse appréciée et la raison pour laquelle on a retrouvé des milliers de chats momifiés dans les tombes égyptiennes.

Le chat noir et les sorcières

A partir de là, le chat noir a été associé à la femme. Il n’est donc pas difficile de comprendre comment la religion du Moyen-Âge en a fait un symbole négatif, le compagnon d’une sorcière dotée de pouvoirs maléfiques. A cette époque, on pense d’ailleurs que les sorcières peuvent se transformer en chat noir jusqu’à neuf fois (la croyance d'un chat aux neuf vies date elle aussi de l'Egypte antique).

En 1255, la papauté prend position sur la question. Le pape Grégoire IX décrit les sorcières comme des créatures sataniques mi-félines, mi-humaines. La créature envisagée par le pape est une Bastet. Un siècle plus tard, dans les années 1400, le pape Innocent VIII déclare que le chat est l’animal favori du diable et l’idole de toutes les sorcières. Par extension, toutes les créatures à poils et à plumes noirs sont considérées comme portant malheur, signe de sorcellerie.

Certains historiens pensent que l’éradication des chats noirs au Moyen-Âge aurait favorisé la propagation de la peste bubonique au début du XIVe siècle.

Quand le chat noir porte bonheur

Il existe toutefois un certain nombre de professions et de parties du monde dans lesquelles le chat noir porte bonheur. Chez les marins par exemple, on pensait qu’un chat noir avait la particularité d’annoncer les variations de la météo, notamment les tempêtes (en plus d’avoir la qualité de tuer les rongeurs à bord). Si une femme de marin gardait un chat noir avec elle, c’était une garantie de fidélité pour son époux parti en mer.

Au Japon, posséder un chat noir augmente les chances de trouver l’amour (même s’il n’est pas noir, le maneki-neko est aussi un symbole de chance au pays du soleil levant). En Angleterre, en Irlande et en Ecosse, le chat noir est un signe de bon augure. Là-bas, on considérait aussi que des poils blancs sous le museau ou sur le plastron représentaient la main de Dieu qui aurait voulu sauver le chat noir.

Aujourd’hui encore, un chat noir a moins de chances d’être adopté en France. Pour compléter la journée internationale du chat qui a lieu le 8 août, un certain Wayne Morris a créé la journée du chat noir, le 17 août, en hommage à sa sœur décédée qui possédait elle-même un chat noir nommé Simbad et qui avait vécu 20 ans.

En France, on compterait environ 1,7 million de chats noirs.

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