Publicité
Publicité
La peste noire : une pandémie médiévale (partie 1)

La peste noire : une pandémie médiévale (partie 1)

Au Cœur de l'Histoire
22 décembre 2021 Épisode · Société
Description de l'épisode

En novembre 1347, une terrible épidémie décime la ville de Marseille. En moins de deux semaines, les rues se vident. Tâches grisâtres sur le corps, fièvres hémorragiques et abcès noirs... Pour les médecins, cela ne fait aucun doute, il s’agit de la peste mais celle-ci semble particulièrement dangereuse… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach raconte comment la grande peste noire s’est abattue sur l’Orient puis sur l’Europe.


L'épisode complet est disponible sur YouTube .

Dans le ciel, des paysans affirment avoir vu une comète, entourée de flammes noires. Certains champs, paraît-il, sont couverts d’insectes et de serpents morts. En cet automne 1347, la France s’apprête à vivre une fois de plus une saison anormalement froide et humide. Depuis 1310, le climat semble se dérégler, les récoltes sont de plus en plus mauvaises. La famine fait des ravages, particulièrement dans le nord du pays.

Les épidémies de typhus, de typhoïde et de choléra se succèdent impitoyablement sans qu’on puisse donner un nom à ces maladies. On se contente alors de parler de commodités ardentes. Le deuil était partout et dans les croyances naïves de ces temps de simplicité mystique, chacun disait que le ciel s’était ligué avec la terre contre la race humaine.

Le contexte politique de l’époque n’est guère plus brillant et la guerre contre l’Angleterre apporte régulièrement son lot de défaites. En 1346, la mer du Nord s’est teintée du sang de milliers de soldats massacrés par les armées d’Edouard III. Fin août, la chevalerie française a été réduite à néant par l’artillerie anglaise, la bataille de Crécy va rester dans les annales de l’histoire comme l’une des victoires les plus glorieuses de l’Angleterre et l’une des pires humiliations qu’ait connu la France.

Alors que chaque jour qui passe apporte malgré tout son lot d’espérances, une nouvelle calamité venue d’Orient s’apprête à fondre sur le pays.

Un mal mystérieux qui ravage l'Orient

En septembre 1347, le petit comptoir génois de Caffa, au bord de la mer Noire, a été le théâtre d’une scène lourde de conséquences : la Horde d’or mongole, rompant le traité commercial qui la liait à l’Italie, fait le siège de la ville. Mais le rapport de forces pourtant favorable aux Mongols va brutalement s’inverser : un mal mystérieux décime les rangs de la horde. Ils ne sont bientôt plus qu’une poignée et doivent se résigner à lever le siège. Ivres de rage et de dépit, ils jettent les cadavres des leurs par-dessus les remparts de la cité, comme un sinistre cadeau d’adieu.

Les génois peuvent à présent quitter la ville. Ils embarquent dans leurs galères, destination l’Italie. Mais le mal qui a frappé leur ennemi ne tarde pas à surgir parmi eux. Ils font escale à Constantinople, puis à Alexandrie. Depuis le port, des pêcheurs aperçoivent des galères qui semblent errer sur les flots. On envoie des embarcations à leur rencontre. Le spectacle découvert est terrifiant : les ponts sont jonchés de cadavres.

La flotte génoise, ou ce qu’il en reste, va longer l’Italie et remonter jusqu’à la côte française. Tout le monde ignore encore les ravages déjà opérés par la maladie dans le reste du monde. On ignore qu’en Chine, 30 millions de personnes ont perdu la vie, le quart de la population. A Bagdad et Alep, 500 personnes meurent chaque jour. A Damas, Naplouse ou Jérusalem, on ne peut plus enterrer les morts, les cadavres sont précipités dans les fleuves ou les ravins. A Gaza, 22 000 personnes sont mortes en un mois.

Les contrées de Mésopotamie offrent le spectacle de champs de cadavres sur des kilomètres. En Egypte, le mal se propage à la vitesse de l’éclair et il s’y ajoute une tempête de sable telle qu’on n’en avait pas eue de mémoire d’homme. Elle va doubler le nombre de victimes.

La Grèce quant à elle, va connaître une semblable conjonction de calamités : alors qu’une chaleur étouffante s’abat sur Athènes, le mal qui frappe les habitants s’accompagne d’une invasion de sauterelles et de chenilles qui vont détruire les récoltes en trois jours. La population, frappée de panique, massacre tous les esclaves, craignant une mutinerie. Pour ajouter aux problèmes, un tremblement de terre secoue les fonds marins de la mer Egée, déclenchant un raz-de-marée sur les côtes. Les navires des marchands qui avaient quitté Thessalonique pour Tripoli sont engloutis. Le vent souffle avec fureur, apportant avec lui une pestilence dont on dit qu’elle fait mourir tous ceux qui la respirent.

Les semeurs de mort

Les génois encore vivants accostent en Sicile, où ils sèment la mort une fois de plus. Messine et Syracuse sont réduites au tiers de leurs habitants, tandis que la ville de Trapani est tout bonnement rayée de la carte. La peste qui frappe le monde est déjà désignée par de lugubres synonymes : mortalega grande, la grande mortalité, en Italie, pestis atrocissima, peste épouvantable, angina gia, mort noire, ou plus simplement, la mort.

Dans le ciel, on observe, ou on croit avoir observé d’étranges phénomènes. La comète entourée de flammes noires aperçue par les paysans est attestée par un historien de Florence, Villani. Selon lui, elle est apparue dans la constellation du Taureau sous l’influence funeste de Saturne. Il attribue sa sinistre couleur à la présence d’anthracite dans les contrées où elle a été formée.

D’ailleurs, cette caractéristique ne se retrouve-t-elle pas sur la peau des malades, sous forme de tâches grisâtres, et sur la langue de certains, devenue charbonneuse en quelques heures ? A coup sûr, Saturne y est pour quelque chose.

Les génois interrogés par les astrologues prétendent avoir vu des flammes jaillir de terre, dévorant hommes et bêtes. Ils affirment également avoir observé une pluie de vers noirs pourvus de huit pattes et d’une queue. Frappés d’effroi, les hérétiques se seraient convertis à la foi chrétienne, une pluie de sang aurait englouti la Mecque et les femmes, prises de folie, se seraient entredévorées tandis qu’hommes et bêtes, affirme un médecin allemand, ont été transformés en statues.

En novembre 1347, la flotte génoise accoste à Marseille. La population de la ville ne sait rien de la tragédie qui se joue alors dans le reste du monde. On accueille les marins sans méfiance aucune. Ils ont perdu de l’équipage mais tout cela fait partie des malheurs propres à ces temps anciens, où la mort et la maladie sont des compagnes funestes du quotidien. Pourtant, certains parmi eux sont déjà porteurs du mal qui décime l’Orient, et ils sont terriblement contagieux.

La peste noire se propage en France

Quand les génois repartent, la foudre semble s’abattre sur Marseille. En moins de deux semaines, les rues vont se vider de leurs habitants. Dans l’une d’entre elles, il n’y a plus âme qui vive, au point qu’elle sera débaptisée « Rue rifle rafle ».

Les médecins dépêchés auprès des malades n’arrivent souvent que pour constater le décès. Ils ont observé avec effroi les symptômes de cette maladie : taches grisâtres sur tout le corps, fièvre hémorragique, et pour certains d’entre eux, des abcès noirs à l’aine ou à l’aisselle, de véritables bubons. C’est ce qui vaudra à cette peste le nom de « peste noire » ou « peste bubonique ».

Mais s’ils sont capables d’identifier la peste , celle-ci semble être d’un genre nouveau. Pour commencer, elle se propage très vite, parcourant près de 20 lieues par jour, soit environ 80 kilomètres.

Lorsque la peste parvient à Avignon, où est installée la papauté, Marseille est déjà réduite au tiers de sa population. Le pape Clément VI a été averti de l’arrivée du fléau et il connaît les dispositions prises par le seigneur de Milan. Ce dernier a donné l’ordre de quitter sans délai les villes et les villages et de se réfugier dans les forêts. Seuls les prêtres valides sont sommés de visiter les malades et les mourants et de leur donner l’absolution, sous peine de feu.

Enluminure représentant la peste bubonique

© Domaine public

Le roi de France, Philippe VI, consulte tout ce que la France compte de médecins et de théologiens. Pour beaucoup, il ne fait aucun doute que le mal est un châtiment céleste envoyé par Dieu pour punir les chrétiens de leurs péchés.

" Dieu, dont la justice est toujours prête à punir le crime, permit que l’avarice des chrétiens remportât le digne salaire de leur commerce avec les Sarrazins. La peste, dont il avait frappé les païens, vint de l’Orient, pour punir les crimes de l’Occident. "

Oderic Raynold dans Annales Ecclésiastiques, cité dans Histoire de la peste noire, de A. Phillippe

Les astrologues débattent à n’en plus finir sur les causes réelles de la maladie. Ils invoquent une conjonction des planètes Jupiter et Saturne, responsables d’une infection de l’air, quand d’autres incriminent la Terre, dont les secousses récentes ressenties dans le sud de la France ont pu libérer des vapeurs délétères. Les discussions n’en finissent plus, aussi impuissantes à arrêter le mal que la médecine d’alors.

Les décisions visionnaires de Gui de Chauliac

Pendant ce temps, la peste continue son œuvre de destruction. Des nouvelles terribles arrivent d’Italie. On dit que Florence et Venise ont perdu tous leurs habitants. Les morts se comptent en centaines de milliers. En remontant vers le nord de la France, la peste a dévasté Lyon et Saint-Etienne. Dans cette dernière ville, on a compté 63 000 morts en un mois.

Au début de l’épidémie, on essaye d’enterrer les morts selon les rites habituels, avec une mise en bière, une procession et une mise au tombeau. Au mois de janvier 1348, c’est devenu tout bonnement impossible. Les prêtres dépêchés au chevet des mourants ont été emportés par la maladie et les moines appelés à l’aide ont subi le même sort.

Dans le sud de la France, les monastères ont été vidés de leurs religieux. Les ordres mendiants, dont les frères s’étaient, par vocation, dédiés au secours des malades, sont réduits au dixième de leur contingent…

Le pape Clément VI , lui, est accompagné d’un médecin remarquable, Gui de Chauliac. Loin des querelles d’astrologues, ils vont, d’un commun accord, prendre une série de décisions d’un pragmatisme étonnant dans un Moyen-Âge pétri de superstitions.

Face au nombre de morts qui ne cesse de croître, le Saint-Père achète un grand champ à côté d’Avignon et appelle tous les clercs de bonne volonté à se porter auprès des mourants pour leur donner l’absolution dans le cas où les clercs viendraient à manquer. Il donne l’autorisation à tous les chrétiens, hommes et femmes, de confesser et d’absoudre. Il bénit également le Rhône avant d’y faire jeter tous les cadavres.

Mais il ne s’arrête pas là. Fait nouveau et incroyable pour l’époque, il autorise les autopsies. Il faut comprendre cette maladie, analyser ses symptômes. Gui de Chauliac, de son côté, invente une disposition prophylactique jamais vue auparavant : le confinement. Il ordonne au pape de rester cloîtré le temps que l’épidémie cesse. Son entourage est scandalisé. Comment peut-il croire que la maladie se transmet d’homme à homme, quand tous les savants affirment qu’elle est le simple fait de la pestilence de l’air ?

Mais Chauliac convainc le pape, qui décrète :

" Il faut avoir le plus grand soin d’éloigner les hommes sains de ceux dont la maladie répand une mauvaise odeur car ces maladies sont contagieuses. L’air respiré par les malades sort de leur bouche corrompue et empoisonnée et infecte les assistants. "

Hélas, ces décisions salutaires arrivent trop tard. La mort est partout et à l’horreur succède la folie. Un vent de panique souffle sur l’Europe et les injonctions du pape restent lettre morte. Rapidement, il ne reste plus de héraut pour communiquer les bulles du souverain pontife.

Dans la région d’Avignon, des clercs le voient passer à cheval, au grand galop, pour se porter auprès de ses clercs et les soutenir par sa présence, au grand dam de Gui de Chauliac, qui lui avait enjoint de rester muré dans l’enceinte du palais.

Pour découvrir la suite, retrouvez la deuxième partie de notre épisode consacré à la peste noire .

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple PodcastsSpotifyDeezerAmazon musicDailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

 

 

 

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Ecriture et présentation : Clémentine Portier-Kaltenbach

Production : Timothée Magot

Réalisation : Oscar Vataire 

Diffusion et édition : Eloïse Bertil

Graphisme : Sidonie Mangin

 

 

Références bibliographiques :

"Autour de la peste noire : famines et épidémies dans l'histoire du XIVe siècle", par Elisabeth Carpentien, dans les Annales. Economies, sociétés, civilisations, 1962 

"Documents inédits sur la grande peste de 1347", par Joseph Michon, éditions Baillères et fils, 1860

"Histoire de la Peste Noire", par le Docteur Phillippe, Direction de la Publicité Médicale, Paris, 1853

"La Peste noire dans l’Occident chrétien et musulman 1346/1347 – 1352/1353" par Stéphane Barry et Norbert Gualde, In : "Épidémies et crises de mortalité du passé", Ausonius Éditions, 2007

Animateurs associés
  • Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Fabrice D'Almeida

    Dans cet épisode d'Au cœur de l’histoire, Fabrice d’Almeida nous emmène en pleine Guerre Froide, au moment où les États-Unis et l’URSS s’affrontent sur ce terrain très particulier : l’espace. Une bataille qui conduira au plus grand exploit de l’humanité avec le premier pas d’un homme sur la Lune, le 20 juillet 1969. Pourquoi ces deux puissances se lancent-elles dans la course à l’espace ? Quel est le lien entre l’Allemagne nazie et les exploits de la NASA américaine ? Comment États-Unis et URSS vont rivaliser de prouesses technologiques pendant plus de dix ans ? Fabrice d’Almeida vous propose un voyage unique, dans l’espace ! (rediffusion)

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

  • Mozart, le compositeur voyageur

    Mozart, le compositeur voyageur

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte le génie de la musique qui a quitté Salzbourg et a ébahi les cours, de Paris à Munich, en jouant de sa musique au cours de ses nombreuses tournées en Europe. Ou la véritable histoire de Mozart, le compositeur voyageur… Pourquoi Mozart est-il parti en tournée à l’âge de 6 ans ? Combien de temps a-t-il passé à se produire dans les principales villes d’Europe occidentales ? Comment voyageait-on, au 18e siècle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Thierry Geffrotin, ancien journaliste d'Europe1, musicien et auteur de "Mozart en tournée" (Editions Erick Bonnier). (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

  • Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Virginie Girod

    Alexandre Dumas est, aujourd’hui encore, l’un des auteurs classiques les plus célèbres de la littérature française. Ses romans font l’œuvre de nombreuses adaptations au cinéma comme récemment avec le film "Les Trois Mousquetaires" de Martin Bourboulon. Comment Alexandre Dumas est-il parvenu à créer des œuvres intemporelles ? Comment construit-il ses récits historiques ? L’historienne Virginie Girod reçoit Sarah Mombert, maîtresse de conférences en littérature française du XIXe siècle à l'École Normale Supérieure de Lyon. (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

  • Saint Louis, le roi canonisé

    Saint Louis, le roi canonisé

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Louis IX, un roi trop jeune pour monter sur le trône - il avait 12 ans, à la mort de son père Louis XIII - qui, une fois en place, a dû s’imposer par les armes pour soumettre les seigneurs rebelles de son royaume, un pieux souverain qui a pris la croix et s’est engagé dans la périlleuse aventure de la croisade pour libérer les lieux saints occupés par les musulmans, et a fini canonisé, 27 ans après sa mort, entrant ainsi dans l'Histoire sous le nom de Saint Louis… Quels ont été les grands axes de la politique menée par Louis IX à la tête du royaume de France ? Quels ont été les enjeux politiques de sa canonisation ? Comment sa figure a-t-elle été instrumentalisée au fil des siècles ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Julien Théry, historien, auteur de "En finir avec les idées fausses sur l’Histoire de France" (Editions de l’Atelier). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

  • Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Virginie Girod

    En 1624, âgé de 37 ans, Armand Jean Du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642) devient le principal ministre du roi Louis XIII. Jusqu’à leur mort, tous deux forment, selon l’historienne Françoise Hildesheimer, “un couple politique sans plaisir”. Infatigable serviteur de l’État, doté d’une habileté politique certaine, Richelieu va imposer l’obéissance aux grands du royaume, réinventer les alliances politiques et faire naître l’État moderne. Quels ont été les grands axes de la politique qu’il a menée pendant 18 ans ? Quels parallèles peut-on établir entre Richelieu et Mazarin, son successeur ? Comment la légende noire de l’homme en rouge s’est-elle construite ? Pour en parler, Virginie Girod reçoit le journaliste François-Guillaume Lorrain, rédacteur en chef des pages Histoire du Point et auteur, notamment, du roman Le temps des trahisons (XO éditions). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

  • Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs qui s’est plu à peindre des figures - et des femmes en particulier - plus que des paysages, se distinguant ainsi de ses amis "impressionnistes", ces peintres - dont il s'est, pour certains, lié d'amitié lorsque l'artisan qu'il était est entré aux Beaux-Arts - qui forment un groupe à la pointe de l’art qui fait parler de lui mais qui peine aussi à gagner sa vie, un groupe dont il finit par s'éloigner pour aller trouver l'inspiration ailleurs... Quelles étaient ses habitudes de peinture ? Quelles sont les particularités de ses oeuvres ? Quel héritage a-t-il laissé aux artistes des générations suivantes ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès de la Présidence du Musée d’Orsay. (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

  • Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Virginie Girod

    Écoutez la suite de la vie de Maria Callas, racontée par Virginie Girod qui mêle sa voix aux archives Europe 1. La chanteuse a décroché un contrat à la prestigieuse Scala de Milan, mais souffre de la concurrence d’une rivale : Renata Tebaldi. Lorsque cette dernière tombe malade, Maria Callas la remplace au pied levé. Elle tient sa chance de se distinguer, mais les critiques du lendemain sont assez mauvaises. Malgré ce début mitigé à la Scala, Maria ne se décourage pas. Elle sait qu’elle est née pour être une prima donna. Pour mieux séduire le public, Maria a une obsession : maigrir. Elle commence un régime drastique et perd 35 kg en deux ans. Avec son physique longiligne, Maria Callas devient une icône. Au début des années 1970, la plus grande diva du XXe siècle transmet son art à des élèves de la prestigieuse Julliard School de New York. En 1973, elle fait une tournée de récitals qui est en réalité une tournée d’adieux, et en 1977, Maria Callas décède peu après un malaise. Les raisons de sa mort sont assez mystérieuses, certains évoquent un suicide. Mais peut-on vraiment mourir quand on est la plus mythique des chanteuses lyriques de tous les temps ? (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

  • Le coup d'Etat du 2 décembre 1851

    Le coup d'Etat du 2 décembre 1851

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte une date, quelque peu oubliée, qui est, pourtant, un tournant majeur de l’histoire de France. Ou la véritable histoire du coup d'Etat du 2 décembre 1851, le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte… Dans quel contexte le coup d’Etat a-t-il eu lieu ? Quels étaient les objectifs de Louis-Napoléon Bonaparte ? Et comment celui qui deviendra Napoléon III va-t-il le justifier ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Francis Démier, historien, auteur de "Le coup d’Etat du 2 décembre 1851” (Perrin). (rediffusion)

      Audio -   2 décembre 2025  - 48 min

      Audio -   2 décembre 2025  - 48 min

  • Maria Callas, un drame lyrique [1/2]

    Maria Callas, un drame lyrique [1/2]

    Virginie Girod

    La Divina. C’est le surnom de Maria Callas, star planétaire du chant lyrique. Elle est née avec de l’or dans la voix, un don qui lui ouvre les portes des plus grands opéras. Mais, sur-sollicitées, ses cordes vocales finiront par la lâcher. Virginie Girod vous raconte son histoire dans un récit inédit en deux parties, enrichi d’archives Europe 1. (rediffusion)

      Audio -   2 décembre 2025  - 17 min

      Audio -   2 décembre 2025  - 17 min

  • Pompéi, la cité romaine ensevelie

    Pompéi, la cité romaine ensevelie

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte, alors que l’on y a découvert encore de nouvelles fresques de grande valeur, une cité antique engloutie sous des mètres de cendres et de pierres crachées par un volcan, le Vésuve. Comment les vestiges de Pompéi ont-ils été découverts ? Quels sont les enjeux de conservation de ce site archéologique d’exception ? Pompéi a-t-elle livré tous ses secrets ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit William Van Andringa, archéologue à l’École Pratique des Hautes Études et auteur de "Archéologie du geste : rites et pratiques à Pompéi" (Hermann). (rediffusion)

      Audio -   1 décembre 2025  - 45 min

      Audio -   1 décembre 2025  - 45 min

Publicité
En lien avec cette émission
Darmon
Société

Libre antenne week-end

Valérie Darmon

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Valérie Darmon. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Roland Perez
Société

Libre Antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Roland Perez. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Laurence Ferrari.
Société

Punchline

Laurence Ferrari

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Réécoute Alexandre Le Mer
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Réécoute Dimitri Pavlenko
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Sophie D'Aulan et Guillaume Benech
Société

Le poulet du dimanche

Sophie D Aulan, Guillaume Benech

Chaque dimanche, Sophie d’Aulan et Guillaume Benech dressent la table pour un grand festin de discussions où toutes les générations se retrouvent autour des sujets qui pimentent les repas en famille : du cinéma au couple, du travail à la gastronomie, de l’humour à la consommation… Avec leur chroniqueur Antonin Assié, des auditeurs et un invité choisi aux petits oignons, ils partagent un poulet et des idées, recréant le dialogue entre les générations pour mieux transmettre. Une heure savoureuse entre archives croustillantes, débats relevés et complicité généreuse… À table !

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Ombline Roche
Société

Les enfants d'Europe 1

Ombline Roche

Chaque jour, entre 14h et 15h, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1 et vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !

Maël Hassani.
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Pierre de Vilno.
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.