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Pour le monde de la Bourse, l'avenir c'est la visioconférence, plus en tout cas que l'aéronautique. Le succès fulgurant du service Zoom, qui a multiplié son nombre d'utilisateurs par 30 en quelques semaines, en est un exemple frappant. La société pèse désormais plus qu'American Airlines, Air France ou encore Delta.

C'est incroyable Axel de Tarlé. Zoom, le service de visioconférence, vaut désormais plus cher en Bourse que les sept plus grosses compagnies aériennes réunies. Est-ce que cela veut dire que, pour les boursiers, la visioconférence a plus d’avenir que l’aérien ? 

C'est exactement cela. Zoom vaut en Bourse 48 milliards de dollars. C’est plus qu’American Airlines, Delta, British Airways, Lufthansa, Air France, SouthWest et United, réunis. Zoom, peut-être faut-il rappeler, c’est cette entreprise, inconnue avant l'épidémie de coronavirus, qui est maintenant devenu une expression : "On se fait un zoom". Cela veut dire : on se fait une réunion à plusieurs par Internet, en visioconférence, que ce soit pour travailler, ou bien avec des amis, la famille, pour fêter un anniversaire à distance, prendre un apéro. 

Pour l’instant, soyons honnête, ça fonctionne, mais on se marche un peu sur les pieds. Et puis la connexion n’est pas toujours très bonne. Sauf qu’effectivement, on n’en est qu’au début. La technologie va s’améliorer. Vous savez que la 5G rend possible des communications par hologramme. C’est-à-dire que votre grand-mère sera assise, à côté de vous, sur le canapé. Et puis, bien sûr, les entreprises poussent ces visioconférences pour des raisons écologiques et économiques.

Avec le confinement, Zoom a vu son nombre d’utilisateurs quotidiens multipliés par 30. On compte aujuourd’hui plus de 300 millions de "zoomers" dans le monde. 

Sauf qu’Axel, j’imagine que les Google, Facebook et autres, ne vont pas longtemps laisser Zoom seul sur ce marché de la visio-conférence. 

Et vous imaginez bien. Google a déjà immédiatement réagi en rendant gratuit son propre service de visioconférence, "Google Meet". Un service qu’il pousse maintenant à fond, auprès de son milliards d’abonnés Gmail. 

Donc, oui, Google devrait vite étouffer le petit Zoom, ou sinon il se fera racheter. Cela devient d’ailleurs, franchement, problématique en termes de concurrence. Car vraiment, on a l’impression maintenant que l’économie est devenu un jeu, où, quoiqu’il se passe, "à la fin, c’est Google qui gagne".