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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Douche froide pour le géant Uber. À peine introduit en Bourse, son action a dévissé de 7%.

Pour son premier jour de cotation à Wall Street, le géant de VTC Uber a perdu plus de cinq milliards de dollars de valeur boursière.
Wall Street sait compter et les comptes d’Uber ne sont pas fameux. L’entreprise perd un milliard de dollars par trimestre, elle n'a jamais gagné d'argent et pire, Uber claironne qu'elle prévoit de continuer d'en perdre parce qu'elle est en phase d'investissement.
Bref, Uber est un gouffre.

À Wall Street, des analystes évaluent le modèle. Que constatent-ils ?

Uber est en conflit larvé avec ses chauffeurs, ses forces vives !
Deux jours avant l'introduction, les chauffeurs Uber se sont d’ailleurs mis en grève exprès pour protester et dénoncer la précarité de leur condition de travail.
Uber est aussi en conflit larvé avec les autorités, les Mairies et les municipalités. Pourquoi ? Uber est accusé de créer des embouteillages.
De fait, avec Uber, les habitants abandonnent le transport en commun et se déplacent dans des voitures individuelles avec des chauffeurs qui vous attendent le long des trottoirs. Forcément, ça crée des bouchons. À San Francisco, on constate une augmentation de 62% de bouchons en six ans.
Pour résumer, Uber c’est des bouchons, des grèves et des pertes. Il faut quand même avoir le cœur bien accroché pour investir dans Uber!

Uber n'a pas d'avenir ? Tout ça va mal se terminer ?

Pas forcément parce que la société travaille à des solutions comme la voiture propre, sans chauffeur, autonome et qui roule donc toute seule.
Uber étend également son offre avec la livraison des repas et ça finira peut-être par payer, c’est un pari.
C'est d'ailleurs tout le mérite des financiers de Wall Street qui sont capables de prendre des paris et d'accompagner des entreprises déficitaires sur le long terme. C'est l'histoire d'Amazon, De Tesla...
C'est sûr, en Europe, Uber ou Tesla auraient fait faillite depuis longtemps. C'est ça la magie de l'Amérique, le pays des "possibles" qui parfois réussissent.
Amazon (après avoir perdu des milliards pendant des années) est devenue la première entreprise du monde.