2:24
  • Copié
, modifié à

Luca de Meo, le patron de Renault, souhaite "donner de la valeur" à l'entreprise. Il doit redresser l'image abîmée de Renault et c'est un défi plus marketing qu'industriel.

Comment redonner de "la valeur à la marque" Renault ? C’est le défi du tout nouveau patron de Renault, qui vient de prendre ses fonctions,  l’italien Luca De Meo. Un défi plus marketing qu’industriel.

Car l’image de Renault est abîmée. Finie  l’époque des voitures à vivre ou innovantes, comme la Twingo et avant elle, l’Espace. Aujourd’hui, les Renault, sont consensuelles et passe-partout. Il n’y donc a pas de prime Renault. La Nouvelle Clio d’ailleurs se vend 1.200 euros de moins que la Peugeot 208, alors que les deux voitures sont sur le même créneau.

Et puis, Renault est devenu un constructeur d’entrée de gamme et c’est encore plus vrai à l’étranger. En Russie, en Inde ou en Amérique du Sud, les voitures Dacia sont vendues sous la marque Renault. Or, on le sait, les marges se font sur le haut de gamme.

Que va faire Luca De Meo? Monter en gamme ?  On sait que Renault a toujours eu du mal sur les voitures haut de gamme !

L’idée c’est surtout de faire monter en gamme la marque Renault, qu’elle suscite l’envie et le désir qui justifient de payer plus cher. Et là, Il y a une histoire très concrète, c’est le succès phénoménal de la Fiat 500 orchestré justement par Luca De Méo qui vient d’arriver chez Renault. Techniquement, c’est une Panda, c’est la même voiture mais elle est vendue sous les apparats et avec la marque Fiat 500. Ce qui est beaucoup plus valorisant et les gens sont donc prêts à payer plus. En l’occurrence, 3.000 euros de plus que pour une Panda.

On va voir maintenant comment Luca De Meo va s’y prendre pour réenchanter la marque Renault.  Et ce, alors que l’on est en pleine transition électrique, ce qui pourrait bien tout changer en terme marketing.  

Pour preuve, "Ami", la nouvelle petite voiture électrique deux places de Chez Citroën est  vendue prioritairement à la Fnac ou chez Darty. C’est peut-être le début d’une Révolution. Avec l’électrique, la voiture pourrait quitter l’univers de la mécanique pour basculer au rayon des produits bruns entre les téléphones portables et les ordinateurs. On va acheter sa voiture à la Fnac !