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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Emmanuel Macron est accusé de mener une politique "anti-entreprises".

C'est Laurent Wauquiez (président des Républicains) qui passe à l'attaque ce lundi matin.
Dans Les Échos, il déclare : "Macron est passé à une politique anti-entreprise".
Jusqu'à présent, Laurent Wauquiez accusait le chef de l'État de s'en prendre aux retraités et aux classes moyennes, Emmanuel Macron était accusé de saper le pouvoir des ménages.
Le président est désormais accusé de s'en prendre aux entreprises.
Les mesures en faveur des Gilets jaunes sont passées par là avec 17 milliards comprenant la baisse de l'impôt sur le revenu, la baisse de la CSG, l’indexation des retraites, et la défiscalisation des heures supplémentaires.

Comment seront financées ces mesures ? En partie, en faisant la chasse aux niches fiscales dont profitent les entreprises, soit environ 1,5 milliard d’euros. Olivia Grégoire (députée LREM) l'a répété ce dimanche dans le JDD. Concrètement, cela veut dire plus d'impôts pour les entreprises.
C'est exactement ce qu'avait critiqué le monde patronal au soir même des annonces d'Emmanuel Macron lors de sa conférence de Presse.
La CPME (qui représente les petites entreprises) était vent debout contre l’idée que l'on supprime des aides fiscales pour les entreprises.

Geoffroy Roux de Bézieux (président du Medef) va même plus loin et parle d'un tournant idéologique dans la politique de Macron qui ne marche pas. Il dit "Macron fait de la politique de la demande. Ça ne fonctionne pas".
En clair, depuis 2013 sous François Hollande, la priorité est donnée aux entreprises et à leur compétitivité. L’objectif est de doper l'emploi et recréer des richesses en France.
Là, on fait le contraire, on redonne du pouvoir d'achat. On a parlé d'un "mini plan de relance" financé en partie par les entreprises.
Pourquoi Geoffroy Roux de Bézieux dit "ça ne marche pas" ? Parce que ce surplus de pouvoir d'achat est utilisé pour consommer des produits d'importations, ce qui n’arrange pas le gigantesque déficit commercial de 60 milliards. C'est donc un feu de paille.