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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

 

C’est une énorme surprise, les meilleures écoles de finance du monde sont toutes françaises ! 

Oui, c'est le résultat du classement du Financial Times, la bible du monde des affaires, qui a publié son classement annuel des meilleures formations en finance. On aurait pu s'attendre à trouver les grandes universités américaines ou anglaises comme Oxford, Harvard ou encore Standford, mais non. Le top 5 est intégralement français. Dans l'ordre : HEC, ESCP, Edhec, Skema et l'Essec. Et ensuite seulement viennent les universités anglo-saxonnes.

La France fait donc carton plein. Quand on lit ça, on ne peut s'empêcher de penser à cette fameuse phrase de François Hollande sur la finance…une véritable ironie. Parce que la finance - n'en déplaise à François Hollande - elle s'enseigne en France, et pas ailleurs. D'ailleurs, le Financial Times n'en revient pas et écrit que la véritable exception culturelle française n'est pas le cinéma, mais la finance.

Comment s'explique cette excellence française ? Pourquoi nos écoles sont-elles considérées comme les meilleures du monde pour apprendre la finance ?

Deux raisons : la première c'est parce que les cursus chez nous sont deux à trois fois moins cher qu'en Angleterre, ou aux Etats-Unis. Et le deuxième atout très important qu'on trouve en France et pas ailleurs C'est qu'on trouve dans ces écoles des élèves qui sortent des classes préparatoires avec un niveau exceptionnel en mathématiques. Or, les maths, c'est très important en finance. On le sait, en France, toute la scolarité se fait autour des maths, c'est même poussé à l'extrême dans les grandes écoles. A la sortie, ça vous fait des ingénieurs et des financiers hors-pairs, qu'on s'arrache partout dans le monde !

Car, Paris n'étant pas une grande place financière comme Londres ou New-York, ces financiers partent à l'étranger, un peu comme pour le foot. La France est un excellent centre de formations qui fabrique des élites, des élites qui malheureusement s'en vont. C'est un peu triste.