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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

 

 

L'économie avec Axel de Tarlé, et aujourd'hui la Malaisie retourne à l'envoyeur des centaines de tonnes de déchets en plastique ?

Oui, "La Malaisie ne sera pas la décharge du monde", a déclaré Yeo Bee Yin, le ministre de l'environnement de la Malaisie. Mais pour comprendre cette déclaration, il faut remonter fin 2017 : la Chine a interdit les importations de déchets plastiques, déchets qui ont été re-routés vers la Malaisie et d'autres pays d'Asie du Sud-Est comme le Vietnam, la Thaïlande ou encore l'Indonésie.

Et ces pays sont excédés par un déluge de plastique alors que les importations ont triplées depuis 2016 en Malaisie. C'est donc un retour à l'envoyeur pur et simple : 3.000 tonnes seront renvoyées, y compris vers la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne, mais aussi l'Australie, le Canada, l’Arabie saoudite ou encore les Etats-Unis. "Nous demandons instamment aux pays développés de revoir leur gestion des déchets plastiques et de cesser d'expédier des déchets vers les pays en développement".

"Oubliez les gobelets, et vive les mugs !"

Ces déchets sont jugés illégaux, car non recyclables. Même si théoriquement les déchets que nous envoyons sont étiquetés "recyclables", dans les faits, ils le sont peu, car mal triés, inexploitables.

Que va-t-on faire de tout ce plastique ? Va-t-on finir par l'interdire,  comme on a interdit les sacs plastiques ?

Nous sommes submergés de plastique, on en produit 300.000 tonnes par an, un chiffre en augmentation de 4% chaque année depuis 70 ans. Et moins de 10% sont recyclés, l'essentiel fini dans décharges ou s'envole vers les océans. Il faut donc ralentir les rythmes de production, et plus recycler. Justement, le fait qu'on ne puisse plus se débarrasser de nos déchets en ASE est une chance pour mieux s'organiser. Des usines de retraitement existent, mais le problème, c'est le manque de matière.

Une bouteille plastique en PET se recycle très bien, c'est donc la collecte le souci. On le voit bien dans les grandes surfaces, avec des machines à collecte qui commencent à fleurir sur les parkings. La solution est d'avoir le même réflexe que pour les bouteilles en verre qui sont recyclées à plus de 80%. Alors oubliez les gobelets, et vive les mugs !