Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
On peut déjà esquisser un premier bilan pour Muriel Pénicaud au ministère du Travail : c'est l'apprentissage "qui rit" et la formation "qui pleure".
Même si dans les deux cas, les réformes engagées par le gouvernement sont à peine, voire pas encore mises en place, on constate déjà deux dynamiques bien distinctes.
Tout d'abord, bonne nouvelle pour l'apprentissage. Les chiffres progressent, surtout Muriel Pénicaud explique que les demandes d'orientations en apprentissage en fin de 3e ont progressé de 45%. Cela veut dire que le message est passé et que l'apprentissage n'est plus vu comme une voie de garage mais comme l'assurance de décrocher un emploi.
Sept jeunes sur 10 passés par cette voie sont embauchés à l'issue de l'apprentissage.
Mais la filière reste sous tension et notamment tous les métiers de bouches comme les cuisiniers mais également les chaudronniers, les mécaniciens, les soudeurs ou les couvreurs.
L’apprentissage est la clé du succès contre le chômage. En Allemagne, 15% des jeunes sont en apprentissage, 30% dans les pays scandinaves contre seulement 7% en France.
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C'est moins brillant pour la formation.
Le message ne passe pas puisque les chiffres ont reculé au premier semestre.
Les formations pour améliorer ses compétences en informatiques ou même pour mieux se présenter ne font pas le plein.
Il y a deux explications. Comme l’emploi progresse, quand vous êtes au chômage, vous préférez accepter un emploi plutôt que d’aller en formation.
Ensuite, on s'interroge sur l'utilité de ces formations. Le Journal du Dimanche rapporte même le traumatisme de certains chômeurs qui vivent déja mal leur situation et quand ils se retrouvent assis en salle de cours derrière un bureau, ils vivent ça comme un retour en arrière, un retour à l'école. cela peut être traumatisant.
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Le bilan est donc clair, c’est bon pour l’apprentissage mais la formation doit mieux faire.
Mais, les réformes engagées doivent maintenant porter leurs résultats.