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Conséquence d'une baisse brutale du trafic aérien, l'aéroport d'Orly va fermer ses portes à la fin du mois de mars. Un événement sans précédent pour le deuxième plus gros aéroport de France dont la date de réouverture reste inconnue.

Tout un symbole : l’Aéroport d’Orly va fermer ses portes en raison d’un effondrement "majeur et brutal" du trafic aérien.

C’est du jamais vu. Orly, c’est le deuxième plus gros aéroport de France, au sud de Paris, après Roissy. Jamais Orly n’avait fermé depuis son ouverture en 1961. Même au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, l’aéroport était resté ouvert.

Oui, c’est un symbole terrible. Mercredi, j’avais au téléphone le personnel, les dirigeants d’Orly, et il y avait de l’émotion. Car l’aérien, c’est un secteur de passionnés. Et un aéroport vide, un aéroport qu’on doit fermer, c’est traumatisant. Mais il n’y a pas le choix. Le nombre d’avions à Orly a chuté de 93 % et le nombre de passagers de 95 %.  

Mais alors, pourquoi attendre une semaine (car l’aéroport ne fermera ses portes que mardi prochain, le 31 mars, à minuit) pour fermer Orly ? 

Il n’y a pas de mode d’emploi pour fermer un aéroport. C’est compliqué, on ne ferme pas un aéroport comme ça en claquant des doigts. C’est pour cela que cette décision est terrible. Car, c’est une capitulation, un aveu. Si on ferme Orly, c’est qu’on sait que le trafic va rester longtemps perturbé. 

Pourquoi ? Parce que ce coronavirus fait le tour de la terre et touche les pays, les continents, les uns après les autres. Et donc, le trafic aérien va rester affecté pour encore plusieurs mois.   

Donc, à partir de la semaine prochaine, tous les vols sont déroutés vers Roissy - Charles de Gaulle (qui lui reste ouvert) ?

Exactement. Roissy - Charles de Gaulle qui lui se trouve au nord de Paris. Naturellement, tout cela a été organisé avec Air France qui comprend tout a fait cette fermeture, étant donné que son propre trafic a chuté de plus de 90 %.

Mais, chez Air France, même dans les temps durs on cherche une fenêtre d’optimisme. Sans doute est-ce dans les gènes de la compagnie. Donc on veut croire, qu’une fois ce virus terrassé, après des semaines, et des semaines, de confinement, les gens, plus que jamais, voudront voyager, se rencontrer, se toucher... et reprendre l’avion !