Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
La Chine ne veut plus être la poubelle du monde.
Depuis le 1er janvier, le pays refuse de recycler les déchets de nos poubelles.
La moitié de notre poubelle jaune où l'on met nos déchets en plastique ou en papier partait en Chine pour y être recyclée.
La Chine reçoit ainsi chaque année par container, en provenance d'Europe mais aussi des États-Unis, quelques huit millions de tonnes de déchets plastique à recycler.
Justement, c'est fini, la Chine n'en veut plus. En fait, elle a assez avec ses propres déchets.
Mais, que va-t-on faire de tous ces monceaux de plastique ? Les recycler chez nous ?
Le problème, c'est que personne n'en veut. Les industriels préfèrent du plastique neuf et ce, pour deux raisons évidentes.
Premièrement, c'est malheureux à dire, mais le plastique neuf (qui sort des usines chimiques) est moins cher que le plastique recyclé.
Ensuite, les industriels préfèrent du plastique neuf qui sera de meilleur qualité, plus pur, d'un banc immaculé et donc, plus facile à manipuler en usine.
Le problème, c'est que nous allons crouler sous le plastique dont une bonne partie termine dans le océans.
La fondation Mac Artrhur affirme qu'en 2050 il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. On vous a mis sur Europe1.fr cette photo terrible d'une ile du pacifique (l'ile Henderson) à des milliers de kilomètres de toutes habitations, dont la plage (avec les courants) est recouverte de plastique.
Que faire ? Comment limiter davantage notre usage de plastique ?
C'est un vrai sujet et une véritable préoccupation.
La bonne nouvelle c'est que du coup les industriels comme Coca, Danone, Procter ou Unilever s'en emparent et promettent de changer leur pratique. Ce sera d’ailleurs l'un thèmes débattus à Davos.
Ça veut dire deux choses :
En amont, il faut concevoir des bouteilles facilement recyclable et ne plus mélanger différents plastiques entre eux.
En aval, dans les usines, se forcer à utiliser du plastique recyclé et non plus du neuf.
L'objectif est bien d'arriver à une utilisation circulaire de la matière, comme pour les bouteilles en verre dont les trois quarts sont recyclées avec le verre, c'est quasiment la même bouteille qu'on utilise indéfiniment.