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Plusieurs grandes marques, comme Coca-Cola ou Unilever, ont décidé de suspendre leurs campagnes de publicité sur Facebook. Elles reprochent notamment au réseau social de ne pas censurer les messages de haine poster par certains utilisateurs. 

Facebook, est confronté à une campagne de boycott massif des grands annonceurs. Coca-Cola, Pepsi, Unilever…ont suspendu leurs publicités sur le réseau social. Ils dénoncent les messages de haine qui y sont postés. 

Jusqu’à présent, Facebook a toujours rechigné à faire la police. Le réseau social a refusé de jouer les censeurs du web, et dire quel message pouvait être posté et quel autre ne pouvait pas. Sauf que cette attitude, à la Ponce-Pilate – je m’en lave les mains – n’est plus possible. Face aux nombreux messages racistes, ou prônant la haine, qui sont véhiculés sur Facebook, nombre d’annonceurs ont décidé de carrément stopper leur campagne de publicité aux Etats-Unis sur Facebook.

Et on parle là de gens qui dépensent énormément en publicité comme Coca-Cola, deuxième annonceur mondial, mais aussi Unilever, le géant des produits de consommation courante, Ben & Jerry’s, Honda, Pepsi, North Face…des marques qui ne veulent plus être associé à toute ces messages de haine sur Internet.On touche là, le nerf de la guerre : la pub. Car, Facebook, vit grâce à l’argent de la publicité. D’ailleurs, l’action a chuté de plus de 8 % vendredi. 

Que va faire Facebook : mieux contrôler ? Supprimer les messages racistes ou diffamatoires ? 

Facebook va devoir renforcer le contrôle éditorial, mettre en garde les internautes contre des affirmations fausses, erronées. Facebook ne va plus pouvoir se protéger derrière son statut bien pratique d’hébergeur, qui n’est pas responsable de rien tout en empochant 70 milliards de dollars de recettes publicitaires !

Au passage, c’est une sacré bonne nouvelle pour les média traditionnels, car ce contrôle éditorial, c’est justement ce qui fait la force, la caractéristique des grands journaux traditionnels : la responsabilité, le contrôle de tout ce qui est écrit. Tant mieux si les annonceurs, comme Coca-Cola, s’en rendent compte. Et du coup, pourquoi pas ? On se prend à rêver du retour de la publicité, dans les journaux, la presse, les grands medias traditionnels.