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Alors que l'on assiste à l'entrée en bourse de la première agence de voyage vers l’espace Virgin Galactic, Carole Ferry s'interroge sur la réalité du tourisme spatial.

Pour la première fois, une entreprise de tourisme spatial vient de faire son entrée en bourse à New York. Il s’agit de Virgin Galactic. Les premiers vols commerciaux pourraient avoir lieu dès l'an prochain et c'est loin d'être la seule entreprise sur le pas de tir.

Il y a deux concurrents sur le secteur.

Virgin galactic qui appartient à Richard Branson, l'homme d'affaire britannique (qui a créé Virgin mobile ou encore Virgin megastore) et Blue Origin, le projet du patron d’Amazon, Jeff Bezos.

Ce qu'ils proposent, c'est un voyage d'une heure et demie en orbite basse, c'est à dire que vous partez à 100 kilomètres de la terre.

Il ne faut pas avoir peur d'être secoué. Au moment de la propulsion, vous encaissez trois fois votre poids, de quoi bien s'enfoncer dans votre siège. Et puis, d'un coup, vous arrivez dans le silence, la nuit. Là vous pouvez vous détacher, voler quelques minutes dans la navette en admirant de l’intérieur, le spectacle fascinant des étoiles. Rien à voir avec ce que vous pouvez voir quand vous les regarder depuis la terre et puis vous redescendez.

Les premiers vols commerciaux sont prévus pour l'an prochain.

L'astro port est déjà installé au nouveau Mexique. 600 candidats sont prêts à partir dont une dizaine de Français. Il faut quand même compter trois ou quatre jours de préparation et surtout un billet de vol à 250.000 euros.

On n’est pas du tout sur la lune ou mars ?

La lune ou mars c'est également en préparation mais ce sera beaucoup plus cher, on est à 20 millions d'euros le billet pour un séjour d'une semaine minimum.

Là aussi, il y beaucoup de concurrents avec notamment la fusée Space X d'Elon Musk, les Japonais, les Indiens et les Chinois qui travaillent tous sur ce développement touristique.

E puis, autre projet en cours, les séjours à bord de la station spatiale internationale qui doit être privatisée en 2024. Il y a déjà des accords signés entre ceux qui pourraient s'occuper du transport, du ravitaillement et de l'accueil sur place. C'est clairement un secteur en plein développement.

C’est quand même un secteur qui reste encore très inaccessible.

Ce qui bloque aujourd'hui, ce n'est pas la technique, ça y est, elle prête. Ça n'a pas été simple mais c'est fait. En fait, le coût à l'avenir va surtout dépendre des assurances. Aujourd'hui, le taux de mortalité dans l'espace est de 1%. Ça peut sembler marginal mais c'est énorme pour les assurances. En fait, le boom du tourisme spatial dépend surtout aujourd'hui de sa sécurité.

Carole Ferry remplace Axel de Tarlé ce mercredi 30 octobre 2019.