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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

L'Union Européenne accuse BMW, Daimler et VolksWagen d'entente sur les émissions polluantes.

À nouveau, les constructeurs allemands sont sur la sellette.
Cette fois, on les accuse de s'être entendus pour ne pas progresser en matière écologique.
L'objectif de ces réunions secrètes durant huit ans (de 2006 à 2014) c'était qu'aucun n'apporte sur le marché d'innovations spectaculaires en matière de réduction des particules fines ou de capture oxyde d'azote.Ces innovations seraient venues déstabiliser le marché.
La Commissaire Européenne chargée de la Concurrence (Margarethe Vestager), qui instruit le dossier, a des mots assez dur "Les règles européennes permettent aux entreprises de coopérer pour améliorer la qualité de leurs produits mais pas le contraire !". Il faut comprendre qu’il ne peut y avoir de coopération pour rester mauvais.

Que risquent ces trois constructeurs automobiles ?

Ils risquent une amende qui peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires, on parle donc en milliards d’euros.
Il s’agira néanmoins d’une amende minoré pour Daimler, parce que c'est celui qui a révélé le pot au rose.
Celui qui dénonce ses petits camarades est récompensé et peut même espérer échapper à l'amende.
Daimler venait de s'être fait prendre sur une entente sur les prix des camions.

Tout cela (entre les tricheries de Volkwswagen, les ententes sur les prix et les technologies) accrédite l'idée d'un cartel dans le monde automobile, qui se livre à des ententes. Il s’agit donc là d’une sorte de lobby.
D'où la réaction très forte aujourd'hui des autorités européennes qui ont l'impression de s'être fait rouler dans la farine pendant des années.
Le parlement européen a imposé aux constructeurs européens des réductions d'émissions de C02 de 37% d'ici 2030, sans pouvoir tricher ! "Les normes sont très dures, trop dures ", disent les constructeurs.