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Lundi prochain, le 11 mai, le déconfinement marquera le retour au bureau de nombreux salariés, obligés de télétravailler depuis près de deux mois. Une situation qui pourrait influer sur le moral des Français, qui s'est nettement dégradé depuis le début du confinement.

J – 7 avant le retour au travail. Et, Axel, les salariés ont des "fourmis dans les jambes". 

Le travail c’est la santé, comme on dit. C’est bon pour le moral, qui s’est très nettement dégradé avec le confinement. Selon l’enquête Insee, au mois d’avril, le moral des ménages a connu sa plus forte baisse depuis 1972, depuis que ces statistiques existent.

Et si on regarde dans le détail, c’est la crainte concernant le "niveau de vie futur" des ménages qui est tombé à son plus bas historique. Plus de dix millions de salariés sont en chômage partiel, et donc s’inquiètent légitimement pour leur emploi, leur entreprise. D’où cette importance de retourner au travail, de retourner dans l’action. Pour redresser l’économie et le moral des salariés.

Quid des cinq millions de salariés qui sont en télétravail ? On dit beaucoup que cette épidémie aura permis de faire émerger le travail à distance. 

Oui, le télétravail a prouvé son efficacité. Et il restera, c’est une bonne chose. Sauf que ce télétravail s’est exercé dans des conditions très particulières, puisqu’on a en ce moment en prime à la maison, les enfants. Donc, le logement fait office de bureau et d’école. Pas toujours facile de cumuler les deux. Il y a, comme on dit, double, voire triple "charge mentale" : les enfants, le bureau et les repas. 

Une enquête OpinionWay pour le cabinet "Empreinte Humaine" montre d’ailleurs que cette situation s’est avérée particulièrement difficile à vivre pour les femmes en télétravail, qui sont 22 % à se dire en "détresse élevée", contre 14 % pour les hommes. Là aussi, un retour à la normalité, est le bienvenue.

Sauf que tous les enfants ne retourneront pas à l’école. Et le gouvernement a demandé de prolonger au maximum le télétravail. 

L’objectif, c’est de fluidifier les transports. On va voir, notamment, si on arrive à étaler les heures d’arrivées au travail. Ce serait là une excellente habitude. Si on arrive à se débarrasser de ces pics dans les transports, matin et soir, on n’aura pas tout perdu. On gagnera même beaucoup en qualité de vie. Vous voyez, tout n’est pas négatif.