Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
On parle du "Casse du Siècle" ! 18 Journaux Européens, dont Le Monde en France, ont révélé une arnaque à 55 milliards d'euros.
Pour expliquer cette arnaque, il faut s’imaginer que c’est la même chose qu’avec la taxe d'habitation. Pour déterminer le montant de votre taxe d'habitation, on regarde où vous habitiez le 1er janvier.
Pour éviter de payer cette taxe d'habitation, certains quittent leur appartement le 31 décembre, rendent leur bail et reviennent le 2 janvier. Techniquement, vis à vis du fisc, le 1er janvier ils n'habitent nulle part, ils ne paient donc pas de taxe d'habitation. La ficelle est un peu grosse mais c’est exactement le principe de cette arnaque dénoncée par 18 journaux européens, il suffit de remplacer "taxe d'habitation" par "taxe sur les dividendes".
Au moment de payer la taxe sur les dividendes, certains se dépossèdent de leurs actions pendant 24 heures. Comme ça, ils n’ont rien à payer. Ils récupèrent le tout, le lendemain : actions et dividendes, sans avoir payé la taxe.
Tout cela est légal, on parle d'optimisation. Ces montages sont organisées par les banques, au profit des grands fonds financiers.
Mais, vous avez aussi la version illégale qui consiste, ensuite, à faire le tour des pays européens pour réclamer (et c'est possible dans certains cas) le remboursement de cette taxe qui n’a même pas été payée.
En tout, cette pratique (qui a lieu depuis 2001) a coûté 55 milliards d’euros aux États européens.
Et pour la France ? On sait combien l'État français a perdu ?
En France, on a eu que la version légale, seulement de l'optimisation. Le Monde parle de trois milliards d'euros par an.
Le gouvernement dit avoir parfaitement identifié le problème. Trois banques françaises sont citées dans cette affaire : BNP, Société générale, et Crédit Agricole.
Rien d'illégal, c'est vrai en France. Mais enfin, c'est vrai que l’on peut quand même nourrir du ressentiment contre ce monde de la finance qui a été sauvé de la faillite en 2008 grâce à de l'argent publique.