Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Réunion de crise ce matin à Bercy pour évaluer les conséquences économiques du mouvement des "gilets jaunes", le ministre de l'Économie (Bruno Le Maire) reçoit les organisations professionnelles à 8h15.
Les commerçants sont excédés, et pas seulement à Paris, car les blocages ont lieu partout en France.
On parle d'un recul des ventes de 30% en plein mois de Noël.
Même tarif pour les restaurateurs car, bien souvent, les chaînes de restaurants se trouvent à côté des ronds-points bloqués par les "gilets jaunes".
Les hôteliers en région parisienne enregistrent, eux, des annulations de 25 à 30%. Et pour cause, qui a envie de venir passer le nouvel an à Paris, sur les Champs-Élysées après de telles images ?
Les professionnels du tourisme se lamentent de voir que tout le travail pour redorer l'image de la France à l'étranger après les attentats du 13 novembre a été réduit à néant.
Mais cette perte d'image ne concerne pas que le tourisme, la France était devenue le pays favori en Europe pour investir. Les investisseurs étrangers voyant la France comme un pays apaisé, à côté du Brexit, un pays qui avait entamé des réformes. Toute cette image passe à la trappe.
Il faut reconnaître que vu l'affaiblissement du pouvoir, ce sera compliqué maintenant pour le gouvernement de faire la réforme de retraites ou de la fonction publique.
C'est donc bien la triple peine sur le plan économique, avec une incidence négative sur la consommation, la confiance des investisseurs étrangers et la capacité du gouvernement à réformer.