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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Les européens ont voté la fin du changement d’heure. Pourquoi n’est-ce pas une bonne nouvelle selon Axel de Tarlé ?

À priori, on ne peut que se réjouir de voir le Parlement européen écouter les Européens.
C'est une grande consultation citoyenne sur Internet réunissant près de cinq millions de votants qui est à l'origine de ce vote du Parlement européen ce mardi : la fin du changement d'heure pour 2021.

Qu'est ce qui ne va pas ?

Dans le détail, c'est plus compliqué. Il y a un autre débat dans le débat, on arrête le changement mais pour garder celle d’hiver ou celle d’été ?

Les Français veulent l'heure d'été !

C’est très bien mais le Sénat nous alerte toutefois qu’avec l’heure d’été, cela veut dire que l'hiver, le soleil va se lever très tard (vers 10 heures). Concrètement, dans les écoles, il fera nuit pour la récréation du matin puisque ce ne sera pas l’été toute l’année.
Des pays comme les Pays-bas, le Danemark ou la Finlande préfèrent d’ailleurs conserver l'heure d'hiver.
Certains pays comme la Grèce, Malte ou Chypre ne veulent pas changer et souhaitent garder le système actuel.
Pour couronner le tout, des pays veulent profiter de cette réforme pour changer de fusée horaire comme la Suède ou l'Espagne.

On se dirige donc vers un beau bazar !

Aujourd'hui, on est unifié de Madrid à Stockholm, tout le monde a la même heure. 17 pays Européens sont réglés sur l'heure de Paris ou de Berlin, comme on veut.
Demain, ce sera à chacun son heure avec des perturbations économiques évidentes.
Ça veut tout d’abord dire que les compagnies aériennes devront renégocier tous les créneaux d'atterrissage. Vous avez le droit pour atterrir à Madrid à 15 heures mais pas forcément à 14 heures.

Avant, en Europe, on cherchait à s'unifier. Maintenant, les seules fois où l’on arrive à se mettre d'accord c'est pour déconstruire l'Europe.