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Le transport aérien s’est énormément démocratisé avec des passagers qui n’éprouvent plus le besoin de mettre leurs bagages en soute et préfèrent les bagages à main, en cabine. Mais l'aérien se heurte à une problématique écologique qu’il n’a pas vu venir.

Air France va agrandir les coffres à bagages dans les cabines des avions car plus personne ne veut enregistrer ses valises en soute.

Plus personne n'a pas envie de perdre du temps à l'arrivée, en récupérant ses valises sur les tapis roulant.
Chacun embarque donc avec ses bagages en cabine, des petits valises aux dimensions des coffres à bagages.
Le problème c’est que, dans un A320, il y a 100 Places pour les valises mais 165 sièges. Ça crée donc des tensions au moment d'embarquer car chacun bouge la valise de l'autre, pour essayer de placer la sienne.
Air France a donc décidé d'installer de nouveaux coffres à bagages 60% plus grands dans ses avions. Comme ça, il y aura autant de rangements que de sièges.

Cette évolution témoigne d'un changement complet de notre rapport à l'aérien ?

Autrefois, prendre l'avion était un événement. On arrivait bien en avance et on enregistrait ses bagages en soute pour aller loin.
Désormais, on prend l'avion comme on change de chemises.
EasyJet, par exemple, c'est 100 millions de passagers par an et 80% de vols loisirs. On part en séjour, pour le week-end et il n’est donc pas question de perdre du temps avec ses valises.
Comme dans un train, on garde ses bagages avec soi.

Sauf que l'aérien est accusé d'être beaucoup plus polluant que le train. Pour ces petits trajets courts, on nous dit maintenant qu'il faut éviter l'avion.

On se demande si ces petits trajets courts vont perdurer, c'est tout le modèle des compagnies low-cost qui est questionné. C'est d'ailleurs assez incroyable de voir comment, en six mois, cette question écologique est tombée sur le secteur aérien. Personne ne l'a vue venir.
C'est bien la preuve, comme le dit le patron du Medef (Geoffroy Roux de Bézieus), que plus que les syndicats, les entreprises doivent aujourd'hui être à l'écoute des ONG et sonder en permanence l'opinion publique pour ne pas se prendre une sorte de fatwa écologique, comme c'est le cas actuellement du transport aérien.