Selon les chiffres de la fédération pour l'Urbanisme, les villes moyennes voient leur centre-ville se déserter petite à petit.
Nouvelle étude inquiétante sur la désertification des centre-villes qui s'aggrave.
Les boutiques ferment les unes après les autres.
C'est ce que montre les chiffres de la Fédération pour l'urbanisme, Procos, rapporté ce matin dans les Échos.
En moyenne, en ville, près d'un magasin sur dix, est vide.
Le taux de vacances approche les 10% dans les centre-villes, il n'était que de 7% en 2012.
Les villes moyennes, de moins de 100.000 habitants, sont particulièrement touchées comme Agen, Guéret, Nevers, Roubaix, Alençon, Moulins ou Bézier, avec parfois des taux de vacances supérieurs à 15%, voire 20% .
Souvent, cette désertification est insidieuse.
Il y a un signe, en particulier, à surveiller, c'est quand les banques, les assureurs et les agents immobiliers commencent à remplacer les artisans ou les boutiques de vêtements dans la grande rue commerçante. Ce n'est pas bon signe, c'est le début de la fin.
Est-ce la faute des Centre-Commerciaux en périphérie, qui tuent le commerce de proximité en centre-ville ?
Oui, mais pas que. En cause, également l'urbanisme.
Les maires ont souvent fait bien des efforts pour embellir, pour animer leur centre-ville, mais ils ont négligé la question de la mobilité avec peu ou pas de transport public, des parkings payant qui sont souvent compliqués, en sous-sol.
Résultat, les centre-villes sont désertés.
Car la spécificité de ces villes moyennes, c'est que les familles aisées comme on dit n'habite pas en centre-ville, elles habitent en périphérie. Et donc, si c'est compliqué, d'accéder au centre-ville, pour les courses usuelles, on va au centre commercial.
Résultat, les centre-villes se paupérisent avec même des conséquences politiques. Car cette désertification participe au sentiment d'abandon. Les commerces ferment, les services publics s'en vont, il y a moins de passage, moins de lumière et plus d'insécurité. C'est le déclassement.