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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

 

Bonjour David, à la Une de la presse ce matin un bûcher, une succession et des procès ? Expliquez-nous.

Bonjour Nikos, bonjour à tous

La tête c’est celle de Laurent Wauquiez sur la sellette depuis la débâcle des Républicains aux Européennes. "La droite cherche comment survivre au désastre" titre Le Figaro ce matin. Et dans Paris-Normandie on peut lire ce réquisitoire déguisé en édito signé Stéphane Siret. "Le tout sauf Wauquiez est en marche. C’est bien Laurent Wauquiez qui seul maître à bord porte l’entière responsabilité de cette déroute". Il n’y pas de procès au lendemain des élections perdues, il n’y a que des bûchers. 

Et tandis que les héritiers de la droite se disputent déjà la succession, le Parisien-Aujourd’hui en France fait lui la une sur Johnny Hallyday. "Johnny était donc bien Français" titre le quotidien conséquence : la justice française s’estime compétente pour examiner sa succession. Mais il ne s’agit là que du premier acte écrit Pierre de Chaussé dans son édito, un premier acte parti pour durer comme les affaires de justice que racontent ce matin les chroniqueurs judiciaires de vos journaux.

Les opioïdes en procès aux Etats-Unis

Tandis que la droite française cherche un antidouleur, mardi s’est ouvert dans l’Oklahoma le tout premier procès contre un laboratoire jugé pour son rôle dans l’épidémie d’opioïdes qui ravage cet Etat américain explique ce matin Les Echos. Les opioïdes ce sont ces antidouleurs accusés d’avoir rendu dépendants des centaines de milliers d’Américains et qui sont mis en cause dans les deux tiers des 70.000 décès annuels liés à des overdoses de médicaments. Dans l’Oklahoma, les prescriptions d’opiacée ont dépassé certaines années le nombre d’habitants explique Les Echos et ont ravagé le système de santé et le système judiciaire.

 

Trois laboratoires auraient dû siéger sur le banc des accusés mais deux ont déjà transigé avec les victimes à hauteur de plus de 350 millions de dollars. Un procès qui sera retransmis en direct sur les chaînes de télévision nationales et qui servira de référence pour les quelques 2.000 collectivités américaines qui ont géré les conséquences de cette crise sanitaire.

Palais de justice au bord de la crise de nerfs

En France, c’est le système judiciaire qui a besoin d’antidouleurs nous raconte ce matin Le Figaro, avec la crise qui oppose des magistrats et des avocats à cran au sein du nouveau Palais de justice parisien. Le Figaro rend compte de scène délirantes comme cette avocate récalcitrante qui refuse de quitter une audience et se réfugie sous la table entre les jambes de la greffière avant d’être évacuée par des policiers. L’incident selon le Figaro en dit long de l’état de crispation d’une justice qui fonctionne mal dans un bâtiment qui ne facilite pas la fluidité des relations entre les juges, les avocats et la police.

"La justice est aveugle, ça ne l’empêche pas d’avoir de l’humour"

Les uns dénoncent un fonctionnement judiciaire détourné par les avocats et les justiciables et les avocats l’attitude condescendante des premiers. Des assises sont prévues début juin pour calmer la situation.

Mais à qui appartient le Riad des Balkany ?

Également dans la presse du jour, vous suivrez dans le détail en vous abonnant au site Les Jours le déroulement du procès des époux Balkany avec la visite guidée du Riad somptueux de Marrakech dont le propriétaire reste inconnu. Ce havre de paix, cette oasis de verdure est la seule propriété dont le couple nie avec fermeté la possession. C’est aussi celle qui pourrait signer la trace de la corruption, le plus gros délit reproché à Patrick Balkany, pour lequel il risque dix ans de prison.

"Gilets Jaunes" : quand leurs vidéos les confondent

Sur le Huffington Post comprendra comment les vidéos tournées par les "gilets jaunes" se retournent contre eux quand certains d’entre eux comparaissent devant la justice comme aujourd’hui avec le procès de ceux qui ont forcé l’entrée du ministère de Benjamin Griveau avec l’aide d’un Fenwick.

Décrocheurs de portraits présidentiels

Dans Libération enfin, on lira en souriant le premier procès à Bourg-en-Bresse des "décrocheurs", ces militants écologistes qui dans les mairies ont décroché 53 portraits du président de la République. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende. Et quotidien rapporte cet échange entre le président et l’un d’entre eux, évoquant les portraits volés du président le juge lance :

- Quel est le lien de nécessité consistant à voler le portrait du président pour sauver l’humanité ?

L’accusé répond :

- C’est un moyen de se faire entendre et dirait-on, on a tapé juste !

Et le juge poursuit :

- Vous avez décroché le portrait de Macron parce que l’Etat a décroché de ses engagements climatiques, c’est ça ?

Autre question du magistrat : où sont passé les clichés ?

- Ils ressortent, répond le prévenu, à des occasions importantes.

- Vous promenez Emmanuel Macron pour l’emmener manifester, voir la réalité de près.

La justice est aveugle, ça ne l’empêche pas d’avoir de l’humour.

Merci David, et bonne journée