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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à un nouveau moyen de transport fluvial, des péniches ou des des porte-containers volants.

L’innovation du jour, c’est un nouveau moyen de transport fluvial. Après les bateaux volants, des péniches volantes ?

Il faut savoir que les bateaux ne font pas que voguer. Ils peuvent aussi voler ! Pas avec des ailes, avec ce qu’on appelle des foils : de longues dérives avec des ailettes que l’on place sous la coque et qui, avec la vitesse, vont élever le bateau pour le faire voler 30 à 40 cm juste au-dessus des vagues (vous en avez certainement déjà vu sur les bateaux de la Coupe de l’America ou du Vendée Globe).

L’intérêt ? Le bateau est moins freiné par l’eau. Il peut donc aller plus vite. Il consomme moins. Et surtout, c’est plus confortable parce qu’on n’est plus secoué par houle. On a moins le mal de mer.

Eh bien, on veut désormais adapter cette technique sur des péniches (plus précisément des porte-containers), pour transporter les marchandises plus rapidement en consommant moins de carburant. Donc oui, on veut faire voler des péniches avec de gros containers dessus.

Et ça existe, il y a déjà des prototypes ?

Non, pour l’instant, c’est encore un projet, mais pas porté par n’importe qui. Est-ce que vous vous souvenez des SeaBubbles ?

C’était une flotte de taxis volants qui devaient arpenter la Seine comme des VTC. C’est son créateur, Alain Thébault, qui lance aujourd’hui ces porte-containers volants. Depuis, il a revendu SeaBubbles, lancé une autre société qui s’appelle e-Nemo et qui fabrique aussi des bateaux volants. C’est elle qui portera ce projet baptisé « Fly box », la fameuse boite volante sur laquelle on installera les containers. Un premier prototype est prévu d’ici un an et demi. Une ligne pilote a même déjà été identifiée entre les ports de Monaco et de Gênes.

Est-ce que ce sera un concurrent des cargos géants actuels ?

Non, vous parlez des géants des mers capables de transporter des milliers de containers. Alors que chaque « Fly box » ne pourra accueillir qu’un seul container et jusqu’à 4 ou 5 en mode convoi.

Mais l’avantage, c’est qu’elles le feront en silence et sans aucune émission de CO2, puisqu’elles seront électriques.

L’objectif est donc plutôt de proposer une alternative plus légère et surtout plus écologique pour transporter sur l’eau certaines marchandises qui aujourd’hui prennent la route. Des containers sur des bateaux volants plutôt que sur des camions polluants.