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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à une découverte qui pourrait changer la qualité de sommeil de certains. Il s'agit d'une technique visant à jouer une musique, à des moments clés du sommeil, pour faire disparaître les cauchemars.

L'innovation du jour concerne le sommeil. On aurait trouvé une technique pour faire disparaître les cauchemars.

J’imagine qu’il vous est tous déjà arrivé de faire un cauchemar. On passe une mauvaise nuit. On est sur les nerfs. Mais ça finit par passer. Mais chez certains, les cauchemars sont récurrents. Ils reviennent parfois, tous les jours. Ce qui empoisonner la vie… Sans même parler de ceux qui souffrent de syndromes post-traumatiques après une agression, par exemple.

Eh bien, une équipe du laboratoire du sommeil de Genève vient de trouver une façon DE réduire le nombre de cauchemars. Une technique plutôt accessible puisqu’elle consiste simplement à jouer, à des moments clés du sommeil, une musique que l’on associe à quelque chose de positif. Concrètement : on vous installe un bandeau autour de la tête. Ce bandeau va analyser vos phases de sommeil. Et dès que l’on tombe dans la phase où l’on peut faire des cauchemars, il va jouer la fameuse musique positive et empêcher les idées noires de se développer.

À quoi elle ressemble cette fameuse musique positive ?

Il y en a plusieurs… Ce que l’on entend, par exemple. C’est-à-dire des sons dont les fréquences ont été spécialement calées sur les fréquences cérébrales et les fréquences cardiaques. Mais rassurez-vous, on ne vous mettra pas ça toute la nuit. Uniquement pendant des phases très courtes où l’on risque de faire des cauchemars. Autre technique : s’appuyer sur n’importe quelle musique, mais que l’on va jouer la journée, pendant que l’on invente une fin positive à son cauchemar. Et de la même façon, la nuit, quand le bandeau va rejouer la même musique, cela va réduire les chances de faire un cauchemar.

Et c’est vraiment efficace, ça a été prouvé ?

Oui. Au bout de deux semaines, les participants avaient déjà divisé par cinq leur nombre de cauchemars. Et au bout de trois mois, ils n’en avaient plus qu’un toutes les trois semaines, au lieu d’un tous les deux jours. Vous imaginez le soulagement…

Alors, pour l’instant la technique n’a été testée que sur une quarantaine de personnes, ce qui est assez peu. Mais elle laisse augurer un nouveau type de traitement. Sans produit chimique cette fois. Car jusqu’ici, on n’avait pas d’autre choix que de bourrer les gens de médicaments pour soulager.