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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse au dispositif informatique mis en place à l'Open d'Australie pour remplacer les juges de ligne.

L’innovation du jour nous vient de l’open de tennis d’Australie. Le tournoi a commencé, il y a quelques heures, sans aucun arbitre de ligne. Ils sont remplacés par un dispositif informatique.

Remplacé par des machines implacables, avec des radars et des caméras qui vont surveiller tout ce qu’il se passe sur le court. À l’instant où la balle sort du terrain, on entendra une voix enregistrée dire "out" et on verra, sur l’écran principal, un ralentit avec un gros plan sur l’endroit précis où a atterri la balle.

Même chose au service : si le pied mord la ligne ou si la balle touche le filet, on entendra immédiatement "faute" ou "let". Donc plus aucune contestation possible. C’est premier tournoi du grand chelem à se passer totalement d’arbitres de ligne.

Est-ce qu’il y a une raison particulière à ça ?

Oui, il y en a deux. D’abord, la pandémie. Avec le Covid, on a cherché à limiter le nombre de personnes sur les courts (il y a quand même dix arbitres de ligne sur chaque terrain).

C’est aussi l’occasion d’en finir avec toutes les polémiques sur l’arbitrage : les doubles rebonds qui n’ont pas été vus ou les débats enflammés comme à Roland-Garros sur l’espace entre la trace et la ligne. Là au moins, tout sera jugé au millimètre, de la même manière, par la machine.

On rappelle que depuis 2017, le Masters Next Gen de l’ATP, se passe déjà complètement de juges de ligne. On y teste de nouvelles règles pour accélérer le rythme des matches.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Le début de la fin des juges de ligne au tennis ?

Il y a un débat actuellement ; entre ceux qui veulent conserver une certaine tradition et ceux qui recherchent l’efficacité. Mais ce qui inquiète le plus, c’est sort de l’arbitre de chaise. Bientôt, il n’aura plus qu’à serrer la main des joueurs et à les raccompagner. L’ordinateur s’occupera du reste.