Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Lundi, il explique comment des chercheurs japonais ont mis au point un protocole pour prévoir l'intensité des séismes.
Il ne se passe pas une journée sans que la terre ne tremble quelque part sur le globe. Parfois, cela reste léger comme ce week-end à Redon en Bretagne. Parfois, c’est beaucoup plus violent comme en fin de semaine dernière au large de la Grèce. Vous nous dites qu’il sera désormais possible de prévoir l’intensité des tremblements de terre et de mettre les gens à l’abri avant la catastrophe.
On avait déjà des capteurs capables de détecter quand un tremblement de terre se prépare quelque part. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, il faut des heures pour arriver à évaluer son intensité et savoir jusqu’où les secousses vont s’étendre. Or comme un tremblement de terre se propage assez vite, on n’a jamais le temps d’évacuer la population, même à des centaines de kilomètres de son centre.
Eh bien, des chercheurs de l’université de Tokyo au Japon viennent de mettre au point une technique qui utilise les micro-variations du champ magnétique terrestre. Ils arrivent ainsi, en quelques secondes seulement, à déterminer précisément l’épicentre, l’intensité et surtout toute la zone qui sera touchée. Donc on va pouvoir donner l’alerte quasiment instantanément et permettre aux populations soit d’évacuer, pour ceux qui sont le plus loin, soit de se mettre en sécurité s’ils sont tout près de l’épicentre.
Mais est-ce qu’il n’y a pas un moyen d’anticiper et de prévoir l’arrivée d’un tremblement de terre ?
Je vais citer Charles Richter, l'inventeur de la fameuse échelle de Richter. Il disait : "seuls les imbéciles, les menteurs et les charlatans peuvent prévoir les tremblements de terre." C’est vrai : des centaines de scientifiques ont dédié leur vie à la prévision des séismes. Mais personne n’a réussi.
C’est extrêmement complexe. Contrairement à la météo, on ne peut pas s’appuyer sur des centaines de satellites sous-terrain. Du coup, on découvre souvent les failles sismiques après les tremblements de terre. Donc avant d’arriver à prévoir, on essaie déjà de prévenir le plus vite possible. Car la moindre minute, la moindre seconde gagnée, peut sauver des vies.