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Anicet Mbida nous présente ce mardi un outil qui pourrait donner un sérieux coup de main aux maitres nageurs-sauveteurs sur les plages. Il s'agit d'une caméra intelligente, capable de repérer dans l'eau une personne en train de se noyer ou présentant un comportement à risque.

On innove dans la sécurité des baigneurs ce matin, avec une intelligence artificielle qui assiste les maîtres nageurs-sauveteurs, notamment à la plage et dans les bases de loisir. 

On parle beaucoup des piscines, mais la majorité des noyades (44%) ont lieu à la mer. Et pour cause : il est extrêmement difficile de surveiller toute une plage. Il faut avoir les yeux partout et suivre des centaines de personnes en même temps. 

Bonne nouvelle, les sauveteurs vont pouvoir s’appuyer sur une caméra intelligente. Elle va utiliser de l’analyse d’image et de l’analyse comportementale pour suivre individuellement ce que fait chaque personne. Du coup, elle sera capable de repérer quelqu’un qui a une crampe et qui panique. Quelqu’un qui est allé trop loin et qui a du mal à revenir. Ou tout simplement, un enfant qui nage tout seul.

Le sauveteur reçoit alors une alerte sur son écran de contrôle. Et il peut zoomer sur la scène, pour décider si oui ou non il faut intervenir. L’objectif n’est donc pas de remplacer les maîtres-nageurs. Mais de leur donner des yeux supplémentaires et les prévenir avant qu’un problème n’arrive. 

C’est déjà en service sur des plages ?

Cela commence tout juste. C’est Sightbit, une startup israélienne, qui l’a mis au point. Donc la première installation a été faite près de Tel-Aviv sur la plage de Palmachim. Depuis, ils sont en contact avec plusieurs villes, notamment en France, sur la côte Atlantique, parce que leur système est capable de détecter les baïnes. Ce sont des courants très violents qui se produisent avec la marée et qui emportent même les nageurs les plus expérimentés. 

C’est pourquoi il est recommandé de se baigner uniquement dans les zones surveillées. On le rappelle, il y a eu près de 1.200 noyades l’année dernière. Cela reste la première cause de mortalité par accident chez les moins de 25 ans.