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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Les mondiaux de patinage viennent de commencer à Saitama au Japon. Or régulièrement dans ce genre de compétition, il a des polémiques sur la partialité des juges. On a peut-être trouvé une solution pour avoir des notes plus objectives : utiliser une intelligence artificielle.

Après l’assistance vidéo au football, le Hawkeye au tennis, on va peut-être avoir des robots-juges au patinage artistique.
L’idée est simple : utiliser des caméras 3D et une intelligence artificielle pour décomposer tous les mouvements des athlètes. C’est-à-dire l’amplitude d’un saut, la vitesse de rotation, l’angle exact formé par les bras, les jambes, le corps sur une figure. Ensuite, on les compare à des critères de référence et on attribue une note à priori indiscutable.
L’objectif n’est pas de remplacer les juges, mais de leur donner un outil supplémentaire et les aider à être plus objectifs. Ils pourraient avoir mal vu un mouvement par exemple.

Mais on l’a vu au foot, ça n’empêche pas les polémiques ?

Non bien sûr. Puis il y a toujours l’aspect artistique. On a beau parler d’intelligence artificielle, l’ordinateur a encore du mal à juger ce qui est harmonieux, ce qui est beau ou, tout simplement, le style d’une performance.
Donc pour l’instant ce sera toujours un juge humain qui donnera la note finale.

C’est déjà utilisé en compétition ?

Oui. Depuis quelques mois en gymnastique. Et on commence à le tester dans le patinage artistique. L’objectif étant d’être prêt pour les prochains Jeux Olympiques. On aimerait éviter toutes les polémiques que l’on a connu ces derniers temps : les magouilles, les juges corrompus ou qui favoriseraient leur pays.