Chaque matin, Nicolas Beytout analyse l'actualité politique et nous livre son opinion. Ce mercredi, il s'intéresse à la gestion de la crise sanitaire et de la campagne de vaccination d'Olivier Véran. Ouvertement critiqué par Emmanuel Macron sur la lenteur de la vaccination, le ministre de la Santé est au cœur de la polémique.La pression sur le gouvernement est un peu retombée après les annonces de ce mardi sur l’accélération du plan de vaccination.Il faut dire que la situation était devenue intenable. Chaque jour, les statistiques du nombre de vaccinés en France était comparé à celui des pays les plus performants. Chaque jour, on comprenait enfin que tout retard dans la vaccination, c’était potentiellement le nombre de morts du Covid qui tarderait lui aussi à diminuer. Médecin lui-même et ministre de la Santé, Olivier Véran se retrouvait donc au point de pression maximal : psychologique et politique.En tout cas, il a concentré sur lui beaucoup de critiques.Celles de ses adversaires politiques mais c’est le jeu démocratique normal, mais aussi celles de son camp avec le jeu politicien classique. Et depuis qu’Emmanuel Macron a exprimé sa colère face à la lenteur de l’opération vaccins, désignant implicitement le ministère de la Santé, certains de ses petits camarades de la majorité ont pris un malin plaisir à en rajouter sur la responsabilité d’Olivier Véran dans le fiasco . C’est ainsi en politique. Celui qui avait laissé pointer il y a deux ou trois mois son ambition de participer davantage à l’animation du pôle de gauche de la macronie est passé directement de l’ascension express à la glissade sur toboggan.Est-ce que ça veut dire qu’il y a un problème Véran ?Si la question est "Véran peut-il rester ?" ou "doit-il partir ?", ce qui reviendrait au même, il y a plusieurs façons de répondre.En médiatisant sa colère présidentielle, le chef de l’État espérait transférer la responsabilité du patinage des débuts de campagne sur le gouvernement et sur l’administration de la santé. Mais l’opération de communication politique a été tellement voyante que, si même il était envisagé, le limogeage d’un ministre apparaitrait comme une façon peu glorieuse de faire payer un lampiste. Mais au-delà de cette question purement politique, reste la question de fond : comment transformer une stratégie de l’échec en mécanique du succès ? Sûrement pas en changeant de pilote au milieu de la crise, mais plutôt en essayant de l’épauler sur ses points faibles.Lesquels ?D’abord, Olivier Véran n’a pas toujours su faire bouger une administration lourde, lente à la manœuvre et enfermée dans ses procédures, bref incapable ni d’être flexible, ni de faire vite, il s’est même abrité derrière le savoir-faire de ses troupes . Exactement comme il s’est retrouvé, deuxième problème, otage des avis des nombreux comités de médecins qui peuplent cet univers. Le gouvernement les avait créés et sollicités pour se protéger, il s’est retrouvé ficelé par cet entrelacs de recommandations. Rien de tout cela ne serait d’ailleurs aujourd’hui différent avec un autre ministre. Simplement lui, médecin neurologue hospitalier, a été soumis à la pression d’un univers médical très hiérarchisé et concurrentiel, assez arrogant aussi, auquel imposer un point de vue s’est révélé quasi-impossible. C’est un classique de la gouvernance française. "La guerre, disait Clémenceau, est une chose trop grave pour être confiée à des militaires". Que dirait aujourd’hui ce bon vieux Georges des affaires de santé ?
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Mariages-passeports : au nom de la Loi !
Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il s'intéresse a refus de Robert Ménard de marier une personne sous OQTF qui lui vaut d'être convoqué devant la justice et aux propos de Bruno Retailleau qui se déclare favorable à l'interdiction des mariages avec des personnes en situation irrégulière.<br />
18 février 2025

Betharram : Mélenchon piégé par Mélenchon
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17 février 2025

Heureux comme un socialiste en France
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14 février 2025

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11 février 2025

Bayrou, l’immigration et l’identité nationale : c’est du vent, des mots…
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10 février 2025

La sainte colère d'Estelle Youssouffa contre LFI
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7 février 2025

Wauquiez - Retailleau : le premier qui tire aura perdu
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6 février 2025

Immigration 2024 : un sentiment de submersion
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5 février 2025
Chaque matin, Nicolas Beytout analyse l'actualité politique et nous livre son opinion. Ce mercredi, il s'intéresse à la gestion de la crise sanitaire et de la campagne de vaccination d'Olivier Véran. Ouvertement critiqué par Emmanuel Macron sur la lenteur de la vaccination, le ministre de la Santé est au cœur de la polémique.
La pression sur le gouvernement est un peu retombée après les annonces de ce mardi sur l’accélération du plan de vaccination.
Il faut dire que la situation était devenue intenable. Chaque jour, les statistiques du nombre de vaccinés en France était comparé à celui des pays les plus performants. Chaque jour, on comprenait enfin que tout retard dans la vaccination, c’était potentiellement le nombre de morts du Covid qui tarderait lui aussi à diminuer. Médecin lui-même et ministre de la Santé, Olivier Véran se retrouvait donc au point de pression maximal : psychologique et politique.
En tout cas, il a concentré sur lui beaucoup de critiques.
Celles de ses adversaires politiques mais c’est le jeu démocratique normal, mais aussi celles de son camp avec le jeu politicien classique. Et depuis qu’Emmanuel Macron a exprimé sa colère face à la lenteur de l’opération vaccins, désignant implicitement le ministère de la Santé, certains de ses petits camarades de la majorité ont pris un malin plaisir à en rajouter sur la responsabilité d’Olivier Véran dans le fiasco . C’est ainsi en politique. Celui qui avait laissé pointer il y a deux ou trois mois son ambition de participer davantage à l’animation du pôle de gauche de la macronie est passé directement de l’ascension express à la glissade sur toboggan.
Est-ce que ça veut dire qu’il y a un problème Véran ?
Si la question est "Véran peut-il rester ?" ou "doit-il partir ?", ce qui reviendrait au même, il y a plusieurs façons de répondre.
En médiatisant sa colère présidentielle, le chef de l’État espérait transférer la responsabilité du patinage des débuts de campagne sur le gouvernement et sur l’administration de la santé. Mais l’opération de communication politique a été tellement voyante que, si même il était envisagé, le limogeage d’un ministre apparaitrait comme une façon peu glorieuse de faire payer un lampiste. Mais au-delà de cette question purement politique, reste la question de fond : comment transformer une stratégie de l’échec en mécanique du succès ? Sûrement pas en changeant de pilote au milieu de la crise, mais plutôt en essayant de l’épauler sur ses points faibles.
Lesquels ?
D’abord, Olivier Véran n’a pas toujours su faire bouger une administration lourde, lente à la manœuvre et enfermée dans ses procédures, bref incapable ni d’être flexible, ni de faire vite, il s’est même abrité derrière le savoir-faire de ses troupes . Exactement comme il s’est retrouvé, deuxième problème, otage des avis des nombreux comités de médecins qui peuplent cet univers. Le gouvernement les avait créés et sollicités pour se protéger, il s’est retrouvé ficelé par cet entrelacs de recommandations. Rien de tout cela ne serait d’ailleurs aujourd’hui différent avec un autre ministre. Simplement lui, médecin neurologue hospitalier, a été soumis à la pression d’un univers médical très hiérarchisé et concurrentiel, assez arrogant aussi, auquel imposer un point de vue s’est révélé quasi-impossible. C’est un classique de la gouvernance française. "La guerre, disait Clémenceau, est une chose trop grave pour être confiée à des militaires". Que dirait aujourd’hui ce bon vieux Georges des affaires de santé ?

Stéphanie De Muru
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

Jacques Serais
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.

Pascal Praud
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Une émission durant laquelle VOUS avez la parole. Vous pouvez réagir en appelant le 01.80.20.39.21 (appel non surtaxé) ou sur les réseaux sociaux d'Europe 1 (Facebook , X et Instagram).

Pascale de La Tour du Pin
Entourée des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, Pascale de La Tour du Pin analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.

Europe 1
Les plus grandes vedettes françaises et internationales sont à l’honneur dans cette série de podcasts. A travers des récits inédits, des interviews exclusives et les archives exceptionnelles d’Europe 1, replongez dans les « destins extraordinaires » parfois semés d’obstacles mais toujours couronnés de succès de ces icônes légendaires qui ont marqué des générations entières.

Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast des anciennes séries policières. Chaque mardi et chaque vendredi, écoutez un nouvel épisode intense et immersif ”Crime Story”, inspiré des grands romans policiers anglo-saxons et incarné par la célèbre voix de Serge Sauvion, doubleur de l’acteur Peter Falk. Chaque dimanche, vous retrouverez désormais “le siffleur”. Cette série policière diffusée sur Europe 1 dans les années 60, met en scène des personnages pris dans un engrenage infernal ou dont le destin est proche de basculer… <br /> <br /> “Au Coeur du Crime” est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.<br />

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod
Virginie Girod
Découvrez l’Histoire de France et du monde avec l’historienne Virginie Girod dans cette nouvelle saison du podcast "Au Cœur de l’Histoire" ! Embarquez pour un voyage dans le temps inédit sur fond de musiques originales, pour une immersion totale à la manière de la fiction audio. Virginie Girod met en lumière des personnages historiques inspirants et lève le voile sur des époques essentielles de l’Histoire. Origines des guerres, complots, vies d’artistes, politiciens, pionniers, retrouvez de nouveaux épisodes tous les jours sur une variété de sujets allant de l’Antiquité à nos jours. Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, plongez dans des récits 100% immersifs, puis chaque mercredi et samedi Virginie Girod vous propose une interview inédite avec un invité historien, chercheur, journaliste, pour en apprendre encore plus. "Au Cœur de l’Histoire" est une production Europe 1 Studio.

Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.

Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).