Publicité
Publicité

Théodora, la prostituée devenue impératrice (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire

8 octobre 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Récemment, on a beaucoup parlé de Sainte-Sophie, à Istanbul. Longtemps musée, l’ancienne basilique est redevenue une mosquée durant l’été 2020. Mais saviez-vous que ce monument symbolique doit son aspect actuel à une reconstruction orchestrée en 532 par l’empereur Justinien et sa épouse, Théodora ? Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Jean des Cars vous raconte comment cette ancienne prostituée a exercé le pouvoir d'une main de fer, aux côtés de son mari. 


Après l'échec de son premier mariage, Théodora est parvenue à se hisser de la courtisanerie au trône de Byzance. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars vous raconte le règne mémorable de cette impératrice pas comme les autres… 

Désormais, et pour la première fois dans l’Empire d’Orient, le pouvoir est bicéphale : les fonctionnaires font allégeance au couple impérial en les appelant "Nos très divins et très pieux maîtres Justinien et Théodora". Mais comme celle-ci ne peut pas prendre part officiellement au Conseil du Gouvernement, elle va agir d’une façon plus discrète, dans les coulisses du pouvoir. 

Les deux époux s’entourent de personnes sûres, en qui ils peuvent avoir confiance. Le premier de ces fidèles est le général Bélisaire. Il est le bras armé de Justinien. Théodora lui a fait épouser Antonina, une de ses amies de l’Hippodrome. Elle a quelques années de plus que Bélisaire, elle l’accompagne dans toutes ses campagnes et sert d’agent de renseignements auprès de Théodora. L’impératrice se sert d’Antonina pour influencer Bélisaire et orienter ses décisions. 

Un autre général important de Justinien est Sippas. Théodora va le marier à sa sœur aînée, Comito. Pour cet homme, c’est un grand honneur d’entrer dans le cercle familial du souverain. En fait, si l’on se penche sur les proches du couple impérial, on réalise que tous sont sous la surveillance vigilante de Théodora… 

La reconquête de l’Empire Romain 

Justinien est un conquérant. Même si on ne le voit pas sur les champs de bataille. Il fait confiance à ses généraux. Son but est la restauration de l’Empire Romain. Il veut récupérer les territoires conquis par les barbares et y répandre, à nouveau, le catholicisme. 

Il commence par l’Afrique du Nord, autrefois grenier à blé de Rome et occupée par les Vandales depuis le Vème siècle. En 533, Bélisaire, accompagné d’Antonina, lance une offensive contre Carthage. Il prend la ville en moins de trois semaines. Pour fêter cette victoire, Justinien rétablit le vieil usage romain du "triomphe" : Bélisaire et son armée, suivis de prisonniers et du butin, défilent dans Constantinople jusqu’à l'Hippodrome, aux pieds de la loge impériale où ont pris place Justinien et Théodora.

Après l’Afrique du Nord, c’est à la frontière orientale que l’empereur va s’attaquer. Il mène de nombreux assauts aussi bien en Europe qu’en Syrie et en Egypte pour tenter de stabiliser le flanc de l’Empire. Mais son plus grand rêve est de reconquérir la péninsule italienne.

Celle-ci est aux mains des rois Ostrogoths qui entretiennent avec Constantinople de bonnes relations diplomatiques, mais ils sont totalement indépendants de l’Empire d’Orient. Les querelles dynastiques qui déchirent les royaumes Ostrogoths après la mort du roi Théodoric vont donner à Justinien et à Théodora l’occasion de s’imposer en Italie. Le prétexte est de venger la mort de la fille de Théodoric, assassinée par son mari, Théodat, le nouveau roi Ostrogoth. 

En 535, deux armées impériales débarquent dans la péninsule, l’une depuis la Dalmatie, l’autre dirigée par Bélisaire, depuis la Sicile. Bélisaire prend Rome en décembre 536. La ville n’est pas la capitale du royaume Ostrogoth, mais la résidence du pape qu’il était important de soulager du poids de l’envahisseur. L’année suivante, Bélisaire part à la conquête du nord de la péninsule. En 540, il s’empare de Ravenne, la capitale des Ostrogoths. 

L’Italie est entièrement reconquise. Justinien et Théodora n’ont plus qu’à apposer leur marque sur les territoires de l'ancien Empire d’Occident. Ils sont des souverains bâtisseurs. Et ils l’ont déjà prouvé à Constantinople.

L’âge d’or de l’art byzantin

Justinien et Théodora veulent tout d’abord réinventer Constantinople. En 527, ils ont construit une première église à l’intérieur du palais. Mais le plus grand défi architectural de Justinien est, bien sûr, la reconstruction de Sainte-Sophie après l’incendie qui l’avait détruite lors de la révolte de Nika.

Cette église était primordiale car elle avait été conçue par Constantin comme le lieu de sépulture des empereurs et des patriarches de Constantinople. Il fallut cinq années aux architectes Anthénios de Tralles et Isidore de Milet pour la rebâtir. Elle est inaugurée le 27 décembre 537. L’immense coupole de 30 mètres de diamètre repose sur des colonnes : une véritable prouesse technique. Dédiée à la Sainte-Sagesse (Aya Sophia), l’édifice est le joyau de Constantinople. 

Justinien n’oublie pas Théodora : elle est associée à lui dans la dédicace gravée près de l’autel : "Nous t’offrons ce qui est à toi par ce qui est déjà à toi, Ô Christ, nous, tes serviteurs, Justinien et Théodora. Veuille l’accepter avec bienveillance, Fils et Verbe de Dieu qui t’es incarné et a été crucifié pour nous."

Lors de l’inauguration de Sainte-Sophie, Justinien se serait écrié : "Salomon, je t’ai vaincu !". Cela voulait dire que Sainte-Sophie était plus belle et plus grande que le Temple de Salomon à Jérusalem.

Le décor intérieur de la basilique est somptueux avec ses mosaïques d’or qui sont la spécificité de l’art byzantin. Beaucoup ont disparu au cours des siècles. Il en subsistait quelques unes au premier étage. Elles ne seront sans doute plus accessibles aujourd’hui…

D’autres édifices vont embellir Constantinople. Théodora fait construire le palais de la Metanoïa, ce qui signifie la Rédemption, destiné à accueillir des prostituées repenties. 

La marque de Justinien et de Théodora sera apposée dans toutes les grandes cités de l’Empire : dans l’église Saint-Jean à Ephèse, une fresque représente le couple impérial couronné par le Christ. De même à Antioche. Mais le triomphe architectural du couple impérial se situe, bien sûr, à Ravenne. 

C’est l’église Saint-Vital. L’évêque Maximien en dirige les travaux. L’intérieur est entièrement décoré de mosaïques polychromes. De nombreuses scènes de l’Ancien Testament y sont représentées, mais les plus extraordinaires se situent de part et d’autre de l’abside. Ce sont deux grands panneaux : Justinien figure au centre du premier, vêtu d’une tunique pourpre, retenue sur l’épaule droite par une fibule ornée de perles. Il est couronné d’un diadème à pendeloque perlée. A sa gauche, il y a Maximien, le constructeur, tenant une croix entre ses mains.

En face de la mosaïque de l’empereur, se trouve celle de Théodora. Son attitude hiératique est renforcée par les lourds plis de sa robe de pourpre et par son diadème de perles. Ses larges yeux bruns semblent fixés dans ceux de Justinien, placé en face d’elle. Derrière l’Impératrice, se tiennent deux dames d’honneur richement vêtues.

La basilique est consacrée en 547 par l’évêque Maximien. Elle est aujourd’hui parfaitement intacte. Ravenne mérite une visite : c’est le seul endroit où l’on puisse encore voir intact ce couple majestueux et triomphant.

L’exercice du pouvoir

Justinien et Théodora ont institué un rituel de cour beaucoup plus poussé que leurs prédécesseurs. Ils se font désormais appeler non pas "empereur" et "impératrice" mais "maître" (Despotès, en grec) et "maîtresse". Le reste du monde était des serviteurs…

Les visiteurs de Justinien et de Théodora devaient, pour les saluer, s’allonger face contre terre et baiser les pieds de l’un et de l’autre. Le couple impérial reprenait le code des monarchies orientales qui avaient revendiqué la supériorité d’essence divine du roi. C’est une rupture complète avec le vieil esprit romain dont ils prétendent, pourtant, assurer la continuité. 

Pour autant, le comportement de Justinien est totalement différent lors des audiences privées. L’empereur est un homme simple, affable et accessible. En revanche, Théodora cultive son image d’icône inabordable. Elle peut faire attendre des heures les gens qui ont obtenu une audience. Et elle peut se montrer parfaitement odieuse si elle a décidé de l’être !

Justinien n’est pas seulement connu comme un conquérant et un bâtisseur. Il est aussi un juriste. Le code, dit de Justinien, est une des bases du droit romain. C’est un grand législateur et il ne craint pas d’associer Théodora à son œuvre. Si elle n’a pas le droit de légiférer, elle inspire souvent son époux. Les mesures prises par Justinien contre la prostitution, condamnant les proxénètes, ont été soufflées par Théodora. Pour montrer son engagement auprès de son mari, elle va racheter plusieurs filles pour les placer dans son couvent de la Rédemption.

Justinien va aussi réformer les lois contre l’adultère. Désormais, si l’épouse fautive est toujours envoyée dans un monastère, son mari a deux ans pour lui pardonner. 

Mais Justinien et Théodora ne font pas que réécrire la loi ensemble. Ils sont profondément attachés l’un à l’autre. Et un épisode dramatique s’apprête à les faire chanceler…

Un couple uni face aux épreuves

En 541, la peste bubonique touche Constantinople. Elle fait des ravages. Le chroniqueur Procope parle de 5 000 morts et Jean d'Éphèse annonce 16 000 victimes. Le plus grave est que l’empereur est atteint… Ses chances de survie sont si faibles qu’on le croit condamné. 

La rumeur se répand comme une traînée de poudre. Or, Justinien n’a pas désigné d’héritier et le couple n’a pas eu d’enfant ensemble. La rumeur gagne les armées. Bélisaire et d’autres généraux, alors en Orient, déclarent qu’ils ne rentreront pas à Constantinople si Justinien meurt et si Théodora prend seule la décision de nommer son successeur. 

Cette nouvelle stupéfie l‘impératrice. Elle comprend que son autorité ne dépend que de son époux. Si Justinien décédait, elle disparaîtrait politiquement. Heureusement pour Théodora, son mari survit à l’épidémie. Sa vengeance contre ceux qui ont voulu l’effacer va être terrible… 

Elle convoque d’abord au palais un des généraux qui l’avaient trahie, Bouzès. Elle le fait emprisonner immédiatement dans les geôles. Il y restera plus de deux ans, le temps que la colère de Théodora s’apaise.

Pour Bélisaire, l’affaire est beaucoup plus grave ; il est le fidèle des fidèles et c’est lui qui a réalisé les plus belles conquêtes de Justinien. Mais Théodora parvient à persuader son époux que Bélisaire l’a trahi pendant qu’il était malade. L’empereur lui retire le commandement de l’armée d’Orient. Il n’est plus rien. Il est mis en quarantaine pendant quelques mois avant d’être lui aussi pardonné par l’impératrice. Mais l’injustice dont il a été victime l’a irrémédiablement détruit.

Dans l’exercice du pouvoir, Théodora s’est montrée impitoyable, et parfois très injuste. Justinien avait fait d’elle son premier lieutenant et jusqu’à l’épidémie de peste, elle a parfaitement joué ce rôle. Elle tirait les ficelles de l’Etat, donnait des avis en matière de religion ou de législation. Elle avait constitué des réseaux. Elle s’était aussi mêlée de la vie privée des gens dépendant d’elle, les obligeant à des unions qu’ils ne désiraient pas ou les empêchant de se marier ! Elle prenait un certain plaisir à humilier les grandes familles en les forçant à fréquenter, voire à épouser des hommes ou des femmes de basse extraction. Cette revanche sociale l’exaltait. Elle était dure, puissante et rancunière. Seule la maladie de Justinien lui a fait comprendre la fragilité de sa position.

Le parcours de Théodora est unique. Partie de la pire des conditions, elle s’est élevée à la plus haute position, au sommet du pouvoir de l’Empire. Elle s’éteint avant son époux, le 28 mai 548, probablement d’un cancer. Elle ne lui aura jamais donné de successeur. Sa dépouille, dans sa robe impériale parée de perles et de bijoux précieux, est placée dans un sarcophage d’albâtre. Il est déposée dans le mausolée impérial, alors inachevé. Ce monument n’est inauguré que le 28 mai 550, le jour du second anniversaire de sa mort.

Justinien, dont elle avait été l’épouse, l’âme sœur et la partenaire du pouvoir, continue de rendre hommage à sa bien-aimée. Après sa victoire sur les Huns, en août 559, en rentrant à Constantinople, il s’arrête sur la tombe de Théodora. Il fait allumer des cierges et prie longuement. 

ll ne s’est jamais remarié. Personne ne pouvait remplacer Théodora ni comme épouse, ni comme confidente. Justinien meurt le 15 novembre 565. A son tour, il repose dans un sarcophage d’albâtre, dans le mausolée impérial, au coté de celle qui l’attendait depuis dix-sept ans.

 

Références bibliographiques :

Virginie Girod, Théodora, prostituée et impératrice de Byzance (Tallandier, 2020)

Marcel Brion, L’aventureuse réussite de Théodora (Gallimard, 1934)

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple Podcasts , SoundCloud , Dailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

 

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière
Diffusion et édition : Clémence Olivier
Graphisme : Karelle Villais

 

 

 

Animateurs associés
  • La véritable histoire de la Tour Eiffel

    La véritable histoire de la Tour Eiffel

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte, alors que tous les regards sont plus que jamais tournés vers elle, un monument achevé il y a 136 ans, devenu le symbole de Paris et de la France. Un monument imaginé pour l’Exposition universelle de 1889 qui aurait pu ne pas s’installer dans le temps. Ou la véritable histoire de la Tour Eiffel… Dans quel contexte la construction de la tour Eiffel a-t-elle été décidée ? Pourquoi est-elle synonyme de progrès et de modernité ? Comment les Parisiens du 19e siècle percevaient-ils cette tour, la plus haute jamais édifiée ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Savin Yeatman-Eiffel, scénariste et réalisateur ("Eiffel, la guerre des tours" diffusée sur Arte en 2023), vice-président de l’association des descendants de Gustave Eiffel, et arrière-arrière-arrière petit-fils de Gustave Eiffel. (rediffusion)

      Audio -   15 décembre 2025  - 38 min

      Audio -   15 décembre 2025  - 38 min

  • Comment l'Inquisition médiévale traitait-elle les hérétiques ?

    Comment l'Inquisition médiévale traitait-elle les hérétiques ?

    Virginie Girod

    Durant l’Inquisition médiévale, les juridictions ecclésiastiques prononcent des milliers de condamnations à mort pour crime d’hérésie. Mais qui sont les moines, dissidents religieux et autres sorcières qualifiés d’hérétiques ? Ces hommes et femmes reconnus coupable peuvent-ils échapper à la peine capitale et au bûcher ? Comment l’Église, ne pouvant faire couler le sang, a-t-elle justifié ces mises à mort ? Pour répondre à ces questions, Virginie Girod reçoit l’historien Jean-Yves Boriaud. Professeur émérite à l’université de Nantes, il publie l’ouvrage "Hérétiques, les grands bûchers de l’Histoire" aux éditions Perrin. (rediffusion)

      Audio -   15 décembre 2025  - 18 min

      Audio -   15 décembre 2025  - 18 min

  • L'Eglise au milieu du village - L'église Saint-Martin de Wimy

    L'Eglise au milieu du village - L'église Saint-Martin de Wimy

    Europe 1

    Chaque dimanche, Gavin's Clemente Ruiz explore la richesse des églises de France, en révélant leur histoire, leur singularité, ainsi que les activités culturelles et spirituelles qui les animent. Dans ce nouvel épisode de “L’Eglise au milieu du village”, direction Thiérache dans l’Aisne, pour découvrir l’église Saint-Martin de Wimy.

      Audio -   14 décembre 2025  - 05 min

      Audio -   14 décembre 2025  - 05 min

  • Les décembristes, premiers révolutionnaires russes [2/2]

    Les décembristes, premiers révolutionnaires russes [2/2]

    Jean des Cars

    Après leur tentative d'insurrection, les Décembristes sont punis avec une extrême sévérité… Ils sont envoyés en Sibérie, condamnés au travail forcé dans des camps terribles. Dans la suite de son récit, Jean des Cars revient sur la condamnation de quatre-vingts d'entre eux et raconte comment onze de leurs épouses ont décidé de les suivre, volontairement, pour partager leur sort. (rediffusion)

      Audio -   14 décembre 2025  - 15 min

      Audio -   14 décembre 2025  - 15 min

  • Les décembristes, premiers révolutionnaires russes [1/2]

    Les décembristes, premiers révolutionnaires russes [1/2]

    Jean des Cars

    A Saint-Pétersbourg, lors du serment du tsar Nicolas 1er en décembre 1825, les Décembristes font éclater une émeute ​pour renverser le souverain… Dans la première partie de son double récit, Jean des Cars raconte les sombres conséquences de ce complot mené par des aristocrates. (rediffusion)

      Audio -   14 décembre 2025  - 15 min

      Audio -   14 décembre 2025  - 15 min

  • Histoire d'une vie - Le commandant Charcot, le médecin devenu explorateur polaire

    Histoire d'une vie - Le commandant Charcot, le médecin devenu explorateur polaire

    Europe 1

    Dans Histoire d'une vie, Marc Menant recevait Paul-Emile Victor (1907-1995), le célèbre explorateur devenu fondateur des Expéditions Polaires Françaises (EPF). Dans cet entretien, Paul-Emile Victor raconte l'histoire de Jean-Baptiste Charcot (1867-1936). Né en 1867, celui que l'on surnomme le Commandant Charcot suit d'abord des études de médecins imposées par son père, le célèbre neurologue Jean-Martin Charcot. Mais, très vite, il ne pense plus qu'à une chose : l'aventure. Il la provoque en 1903, à l'âge de 35 ans, en organisant à ses frais sa toute première expédition polaire en direction de l'Antarctique.

      Audio -   13 décembre 2025  - 43 min

      Audio -   13 décembre 2025  - 43 min

  • Le duc de Sully, fidèle ministre d'Henri IV

    Le duc de Sully, fidèle ministre d'Henri IV

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte un homme de guerre, doublé d’un homme d’état qui a avancé dans les pas d’un roi qu’il connaissait depuis toujours, et qu'il a servi comme personne sans jamais protester, lui qui était pourtant protestant. Ou la véritable histoire du duc de Sully, le fidèle ministre d’Henri IV… Comment expliquer son ascension fulgurante ? Quelle action ce grand cumulard a-t-il menée aux côtés d’Henri IV ? Comment a-t-il contribué au mythe henricien et construit sa propre légende ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Laurent Avezou, historien, auteur de "Sully, bâtisseur de la France moderne" (Tallandier). (rediffusion)

      Audio -   12 décembre 2025  - 42 min

      Audio -   12 décembre 2025  - 42 min

  • Robert Surcouf, le dernier des corsaires

    Robert Surcouf, le dernier des corsaires

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte Robert Surcouf, marin breton devenu le roi des corsaires, dans un récit inédit d'Au cœur de l'Histoire. Originaire de Saint-Malo, Robert Surcouf (1773-1827) vibre pour la mer et sillonne les circuits commerciaux de l'océan Indien, avant de se muer en corsaire redoutable. Alors que la France et l'Angleterre entrent en guerre, il s'illustre par la prise de navires ennemis, dont le Kent, en 1800. Après avoir amassé une fortune considérable, Surcouf regagne la terre ferme où il meurt en 1827. (rediffusion)

      Audio -   12 décembre 2025  - 16 min

      Audio -   12 décembre 2025  - 16 min

  • Le procès de Louis XVI

    Le procès de Louis XVI

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte un procès historique : le procès d’un roi, Louis XVI, jugé par la Convention nationale pour avoir trahi la Nation. Un procès qui a abouti à sa condamnation à mort… De quoi le roi déchu a-t-il été précisément accusé ? Quelle a été son attitude durant le procès qui devait conduire à son exécution ? La mort de Louis XVI était-elle la condition de l’existence de la Première République ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Olivier Bétourné, historien, auteur de "La mort du roi. Louis XVI devant ses juges et face à l’Histoire" (Seuil). (rediffusion)

      Audio -   11 décembre 2025  - 46 min

      Audio -   11 décembre 2025  - 46 min

  • Madeleine Pauliac, femme médecin dans la guerre

    Madeleine Pauliac, femme médecin dans la guerre

    Virginie Girod

    À l'été 1945, peu après la capitulation allemande et alors que le partage de l'Europe s'organise, la médecin et lieutenante Madeleine Pauliac (1912-1946) est envoyée à Varsovie, en Pologne, où elle prend la tête de l'Escadron bleu, une unité composée d'infirmières et d'ambulancières venues de France. Ensemble, elles multiplient les missions de sauvetage de rescapés des camps polonais. Dans un récit inédit, Virginie Girod vous emmène à la rencontre d'une femme engagée. (rediffusion)

      Audio -   11 décembre 2025  - 15 min

      Audio -   11 décembre 2025  - 15 min

Publicité
En lien avec cette émission
Laurence Ferrari
Société

Punchline

Laurence Ferrari

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Darmon
Société

Libre antenne week-end

Valérie Darmon

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Valérie Darmon. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Roland Perez
Société

Libre Antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Roland Perez. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Réécoute Alexandre Le Mer
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Réécoute Dimitri Pavlenko
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Sophie D'Aulan et Guillaume Benech
Société

Le poulet du dimanche

Sophie D Aulan, Guillaume Benech

Chaque dimanche, Sophie d’Aulan et Guillaume Benech dressent la table pour un grand festin de discussions où toutes les générations se retrouvent autour des sujets qui pimentent les repas en famille : du cinéma au couple, du travail à la gastronomie, de l’humour à la consommation… Avec leur chroniqueur Antonin Assié, des auditeurs et un invité choisi aux petits oignons, ils partagent un poulet et des idées, recréant le dialogue entre les générations pour mieux transmettre. Une heure savoureuse entre archives croustillantes, débats relevés et complicité généreuse… À table !

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Ombline Roche
Société

Les enfants d'Europe 1

Ombline Roche

Chaque jour, entre 14h et 15h, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1 et vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !

Maël Hassani.
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Pierre de Vilno.
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.