Violences à Air France : 20 suspects ont été identifés

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Pauline Jacot avec N.M.
Sur le total des suspects, certains sont déjà connus de la direction pour des problèmes d'alcoolisme.

Air France a déjà porté plainte pour "violence aggravée" lundi suite à l'agression dont ont été victimes deux de ces responsables lundi. Mais désormais, selon nos informations, certains auteurs des violences qui ont émaillé le comité central d'entreprise (CCE) sont identifiés. Une vingtaine de suspects sont en effet dans le viseur de la compagnie dont trois directement impliqués. Et ce n’est qu'un début puisqu'il pourrait y avoir 20 suspects de plus dans les jours à venir.

Caméra masquée par une complice. Trois salariés ont été vus sur les images de vidéo surveillance en train d'agresser les dirigeants et les agents de sécurité. Mais il y a aussi leurs complices. Deux pilotes ont aidé les agresseurs en les faisant entrer dans le siège social d'Air France avec leur badge. Une hôtesse a aussi mis un foulard sur une caméra de surveillance à l’entrée de la salle du CCE.

Dix suspects sont des syndicalistes. D'autres salariés, qui ont renversé les grilles à l’entrée, sont déjà bien connus. Travaillant pour l’activité Cargo, ils se sont fait repérer dans le passé pour des problèmes d’alcoolisme. Enfin, sur les 20 suspects, dix appartiennent à un syndicat, CGT ou FO.

Les agresseurs de Xavier Brosetta déjà connus. Mais l’enquête n’est pas terminée puisqu'Air France cherche maintenant à identifier ceux qui ont directement agressé le DRH, Xavier Brosseta. Selon nos informations, il s’agirait de syndicalistes déjà connus par la direction pour des actes de violence. Enfin, Air France souhaite identifier ceux qui ont étranglé l’agent de sécurité qui avait ensuite perdu connaissance.

Licenciements. Les sanctions devraient être lourdes pour les agresseurs identifiés, des licenciements, par exemple pour les cas les plus graves. La direction peut en tout cas compter sur le soutien de l’Etat dans ce conflit. Le Premier ministre Manuel Valls s’est clairement rangé hier du côté d’Air France en condamnant fermement ces violences.