Une entreprise en appelle aux internautes pour sauver sa peau

© JEFF PACHOUD / AFP
  • Copié
François Coulon et T.M. , modifié à
Face au refus des banques, une petite PME qui fabrique des robes haut-de-gamme en appelle à l'aide des internautes. Plus de 6.500 euros ont déjà été récoltés.

Depuis son lancement il y a quatre ans, GLM Fashion est engluée dans des soucis de trésorerie. La petite société s’est notamment fait connaitre pour avoir confectionné des robes pour les concours Miss France de 2013 et 2014 ou encore la robe de la chanteuse Shy’m lors de la dernière cérémonie des NRJ Music Awards. Aujourd’hui, l’entreprise, basée à L'Huisserie, près de Laval, est au bord du gouffre.

Les commandes affluent, pas les banquiers. Cela fait deux ans que la dirigeante fait le tour des banques, à la recherche de - seulement - 14.000 euros pour acheter de nouvelles machines. Celles-ci gonfleraient son chiffre d'affaires de 25% et permettraient de sauver l'entreprise, mais rien à faire : les commandes affluent, pas les banquiers. "J'ai un carnet de commandes qui se remplit de jour en jour. Le travail est assuré jusqu'au mois de juin. J'ai des demandes de clients que je ne peux pas satisfaire, faute de matériel", se désole Sonia Garnier. "Mon banquier ne veut rien me prêter. Même pas 200 euros. Je suis en colère, parce qu'il suffit de pas de grand-chose. Juste d'un petit coup de pouce pour qu'on puisse aller mieux. On est un peu en rage", continue la propriétaire.

20 emplois en jeu. Elle appelle aujourd'hui les internautes à la rescousse via la plateforme de financement participatif Ulule. 20 emplois sont en jeu, dont celui de Jacqueline. "On travaille pour des gens très connus, des vedettes, et les gens sont intéressés par ce qu'on fait et par notre qualité", précise-t-elle. "Mais bon, les banquiers ne veulent pas prêter d'argent. On ne comprend pas pourquoi. On a quelque chose de merveilleux dans les mains, il faut tout faire pour le garder", exhorte la salariée. En trois semaines, 84 donateurs ont déjà versé plus de 6.500 euros au petit atelier de confection haut-de-gamme.