«L’entreprenariat, si on y croit et qu’on se donne les moyens, c’est possible», assure Jonathan Anguelov, fondateur d’une licorne française

Il n'avait "rien à perdre" (c'est d'ailleurs le titre de son livre) et il a fini par fonder une licorne, une entreprise valorisée à plus d'un milliard de dollars qui emploie 700 personnes. Jonathan Anguelov n'a pas eu une enfance simple, et pourtant malgré les obstacles, il a réussi.

"Un gamin pas plus intelligent que les autres"

"Je suis un gamin qui a grandi à l'aide sociale à l'enfance, qui a été placé à 12 ans parce que ma mère était victime d'une grosse escroquerie qui l'a mise à terre, donc elle n'avait plus rien", raconte-t-il dans Eliot Deval et vous. "Elle est tombée dans l'alcoolisme, et j'ai été placé en famille d'accueil à l'âge de 12 ans, puis en foyer. J'ai été balotté un peu à gauche à droite, et toute ma vie on m'a dit que c'était pas possible d'entreprendre ou de faire quoi que ce soit."

Pourtant, "à l'âge de 26 ans, j'ai créé une boîte qui s'appelle Aircall, qui est devenue une licorne française en 2021, qui fait aujourd'hui plus de 200 millions de chiffre d'affaires. [...] Mon livre, c'est un petit peu pour faire un clin d'œil à tous ces jeunes, à tous ces gamins à qui on dit 'c'est pas possible', mais également aux plus vieux qui se disent 'c'est pas possible, je vis dans la Sarthe, je connais personne et donc je peux pas y arriver'. Et dans le livre j'explique que je suis un gamin qui est pas plus intelligent que les autres, qui est peut-être juste plus travailleur, qui a faim, qui a été marqué toute sa vie au fer rouge par les critiques et par le fait que j'avais sur mon dos écrit 'aide sociale à l'enfance'."