Shein, le rouleau compresseur chinois qui se retrouve dans le viseur des autorités
Le géant chinois Shein débarque en boutique. Dès ce mercredi, au BHV, les visiteurs pourront arpenter l'une des premières boutiques physique de la marque en France. L'entreprise compte bien étendre son marché en France et en Europe, alors que sa croissance semble exponentielle. Mais Shein souffre encore d'une mauvaise image et la marque chinoise est dans le viseur des autorités.
Shein n'en finit pas de s'attirer les foudres des législateurs. La marque, qui débarque ce mercredi dans plusieurs magasins de France, notamment au BHV à Paris, se retrouve au cœur d'une nouvelle polémique, après la mise en vente de poupées sexuelles enfantines sur son site internet.
Mais plus largement, le géant chinois est accusé de détruire l'industrie française et européenne. Car depuis sa création, Shein dévore tous les marchés. Ainsi, un Français sur trois a déjà commandé sur la plateforme chinoise.
Une communication redoutable
La recette du succès : des prix particulièrement bas avec des vêtements vendus entre 2 et 20 euros et un panier moyen aux alentours de 10 euros grâce à la suppression des intermédiaires. En clair, tout va des usines aux boîtes aux lettres.
Autre point fort du chinois : 8.000 nouvelles références mises en ligne chaque jour sur son site, pour attirer toujours plus. Enfin, Shein mise sur la communication, via des alertes quotidiennes sur les téléphones et des vidéos en rafale sur les réseaux sociaux. Près de 50 milliards de vidéos et de publicités sont diffusées chaque année rien que sur TikTok et des influenceurs rétribués sont présents pour mettre les produits en avant.
En 2024, les ventes de la marque ont réalisé un bon spectaculaire. +19% pour atteindre les 33 milliards d'euros dans le monde, contre seulement 8 milliards 5 ans auparavant. D'autant que Shein paie ses fournisseurs en 48 heures chrono et a optimisé, robotisé, comme aucun autre toute sa chaîne de distribution.
Une plateforme dans le viseur des autorités
Mais l'entreprise continue de souffrir d'une mauvaise image. Sous-traitants payés au lance-pierre, conditions de travail déplorables, qualité des produits médiocres....Les griefs à son encontre sont nombreux. En juillet dernier par exemple, la direction générale de la répression des fraudes a infligé une amende de 40 millions d'euros pour pratiques commerciales trompeuses.
L'affaire des poupées sexuelles mises en vente tombe également sous le coup de la loi avec de fortes amendes possibles jusqu'à l'éviction pure et simple de la plateforme. Du côté des législateurs, désormais, tous les moyens législatifs sont bons pour tenter de freiner, voire d'interdire Shein en France.