L'Apec anticipe de possibles suppressions d'emplois de cadres. 1:17
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Olivier Samain, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Les cadres ne devraient pas être épargnés en 2021 par les secousses qui frappent le marché du travail depuis le début de la crise sanitaire. C’est ce que pressent l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) qui publie mardi matin une enquête détaillée auprès des entreprises et des cadres.
DÉCRYPTAGE

Après une année 2020 fortement chahutée, 2021 apparaît très incertaine pour l’emploi des cadres. S’achèvera-t-elle même sur une contraction du nombre d’emplois de cadres en France ? Ce serait une première depuis 1993, soit près de 30 ans ! Il est trop tôt pour le savoir mais l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) note qu’après une année 2020 où les recrutements de cadres ont plongé de 40%, très peu d’entreprises envisagent de recruter plus cette année.

Suppressions d'emplois ?

Et comme, parallèlement, tout le monde anticipe une augmentation des défaillances d’entreprises dans les mois qui viennent, avec des plans de suppression d’emplois qui n’épargneront aucune catégorie de salariés, la perspective de voir les destructions d’emplois de cadres l’emporter numériquement sur les créations ne peut plus être écartée.

Peur des cadres

Les cadres, d’ailleurs, s’en inquiètent : ils étaient 1 sur 5 à craindre pour leur emploi en septembre dernier, et la proportion est passée à 1 sur 4 en décembre. Cette inquiétude se retrouve surtout chez les moins de 35 ans et chez les plus de 55 ans, en particulier dans les PME et les TPE.

L'APEC relève au passage l’augmentation sensible du nombre de cadres actuellement en emploi qui se préparent à l’idée de chercher un autre emploi : leur proportion s’est accrue de 7 points entre septembre et décembre, aussi bien chez ceux qui se sentent menacés que chez ceux qui n’ont pas de crainte pour leur situation.