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Un coût estimé à 1,8 milliard : la Cour des comptes veut-elle torpiller le Plan d'épargne retraite ?

Barthélémy Philippe / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

Le Plan d'épargne retraite va-t-il perdre de son attractivité ? La Cour des comptes recommande la réduction des avantages fiscaux liés à ce placement crée en 2019. Actuellement, les épargnants peuvent déduire de leurs revenus les sommes qu'ils versent sur ce compte, dans une certaine limite. Mais cela coûterait trop cher à l'État. 

L'État va-t-il réduire les avantages du Plan d'épargne retraite (PER) ? C'est ce que préconise dans un rapport la Cour des comptes. Face à la situation budgétaire, les Sages recommandent la réduction des avantages fiscaux de ce placement financier, détenu par pas moins de dix millions de Français.

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Pourtant, les déductions fiscales sont un élément majeur du PER, crée en 2019. Ainsi, chaque année, les salariés peuvent déduire de leurs revenus les versements effectués sur leur Plan d'épargne retraite, dans la limite de 10% de leur rémunération annuelle.

Les contribuables aisés, premiers consommateurs du PER

Mais cela a un coût pour l'État non négligeable, puisqu'il est estimé autour d'1,8 milliard d'euros par an. Trop, selon la Cour des comptes, qui propose de baisser ce plafond et qui déplore que ce plan d'épargne profite surtout à des contribuables âgés et aisés.

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"L'épargne est avant tout réalisée par des personnes aisées. C'est un produit destiné à améliorer le ratio des retraites sur les revenus d'activité des professions libérales et des cadres supérieurs. Ce sont des produits qui ont été mis en place pour cela", souligne au micro Philippe Crevel, surpris des critiques émises par les Sages. 

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Un placement qui ne soutient pas assez l'économie

Autre réserve, le PER ne soutiendrait pas suffisamment l'économie, avec moins d'un tiers des fonds placés sur des obligations d'entreprises. "C'est pas le PER qui est en cause, là. Ce sont à la fois les professionnels et les détenteurs qui jouent la sécurité au détriment des produits à risques, donc des actions", insiste Philippe Crevel, qui estime que la Cour des comptes se trompe de cible avec cet argument. 

À ce stade de l’examen du budget, les amendements visant à raboter le PER n’ont pas été soutenus par le gouvernement.

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