La pression des sanctions économiques s'accroît sur la Russie. Après l'invasion militaire en Ukraine, plusieurs entreprises multinationales ont pris des décisions fortes mardi, à l'image d'Apple qui suspend la vente de tous ses produits en Russie, ou Boeing qui stoppe ses services opérationnels aux compagnies aériennes russes. Si le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a tempéré ses propos de "guerre économique et financière totale" avec la Russie, la pression internationale continue de s'intensifier, notamment sur la banque centrale russe, ce qui est absolument stratégique.
Des avoirs russes gelés à l'étranger
La banque centrale russe détient plus de 630 milliards de dollars. C'est son trésor de guerre qui peut lui permettre de résister économiquement, et de financer le conflit en cours. Sauf que cet argent est essentiellement placé a l'étranger. La France par exemple détient environ 12% de ces avoirs. Et en France, comme dans tous les pays alliés, ces avoirs sont désormais gelés, la Russie ne peut plus les récupérer.
Il reste toutefois la question des fonds détenus dans des pays qui ne sont pas encore vraiment prononcés. Par exemple, une interrogation réside pour la Chine. En tout, 14% de ces avoirs se trouvent dans le pays. Pékin acceptera-t-elle de les verser à la Russie si nécessaire ?
La difficulté de transformer l'or en dollar ou en euro
Enfin, sur son son territoire, la banque centrale russe possède de l'or. Mais actuellement, elle n'a plus le droit de le transformer en dollar ou en euro, à moins de trouver des pays amis qui acceptent de l'aider. C'est pour cela que la position de chacun sera déterminante.
La principale banque russe Sberbank quitte le marché européen
Le groupe Sberbank, la principale banque de Russie, a annoncé mercredi se retirer du marché européen, après avoir été touché par des sanctions financières massives en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou. "Dans la situation actuelle, Sberbank a décidé de se retirer du marché européen. Les banques filiales du groupe sont confrontées à des sorties de fonds anormales et à des menaces concernant la sécurité de leurs employés et de leurs bureaux", a indiqué le groupe dans un communiqué cité par les agences de presse russe.