Travail des enfants : "une préoccupation permanente" chez Vivarte (La Halle, André, Chevignon etc.)

La Halle Vivarte
© THOMAS OLIVA / AFP
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G.S. avec Emmanuel Duteil , modifié à
Selon Richard Simonin, PDG du groupe Vivarte, il serait "présomptueux" d'affirmer que ses sous-traitants n'emploient pas d'enfants.
INTERVIEW

Accusé d'avoir fait travailler des enfants syriens en Turquie via ses fournisseurs, H&M assure avoir rompu tout ses contrats douteux. Qu'en est-il du groupe Vivarte, propriétaire de marques comme Andre, la Halle aux chaussures, Minelli, San Marina, Caroll, Kookaï, la Halle aux vêtements, Naf Naf ou Chevignon ?

"On s'améliore progressivement". "Moi je suis sûr que l'on fait ce qu'il faut. Mais vous dire : 'je suis certain qu'aucun de mes sous-traitants travaille avec des enfants', ce serait présomptueux de l'affirmer", reconnaît Richard Simonin, PDG du groupe Vivarte depuis octobre 2014, invité dimanche d'Ecosystème, sur Europe 1. "C'est une préoccupation permanente. Nous effectuons nos propres contrôles. Je vais programmer moi-même des visites à partir de mars. Nous employons aussi des sociétés de certifications externe. On s'améliore progressivement. Mais vous dire que c'est 100% garanti, 'non'", poursuit le dirigeant.

"Le danger de mort est écarté". Le PDG est également revenu sur la situation financière de son groupe, qui a présenté un vaste plan social en 2015, portant sur 1.500 postes sur l'ensemble du groupe (22.000 employés). "Nous sommes sortis, depuis le mois de septembre, de l'unité de soin intensive. Le danger de mort est écarté. Le diagnostic vital n'est plus engagé mais nous sommes toujours sous surveillance", métaphore Richard Simonin. "Je peux vous dire que c'est difficile pour un dirigeant d'annoncer autant de licenciements", assure-t-il. Et de poursuivre, optimiste : "cela va beaucoup mieux à La Halle, qui enregistre une croissance à deux chiffres. Les efforts n'ont pas été vains. Et chez André, on voit progressivement le bout du tunnel". 

Le groupe prévoit, également, de céder sa dernière usine française. "On espère un retour à la rentabilité pour l'ensemble du groupe", se justifie le dirigeant. Est-ce la dernière cession ? "Ce sont les dernières cessions de grande ampleur", assure-t-il.