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Margaux Fodere / Crédit photo : Sandrine Marty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Alors que le gouvernement souhaite mettre un frein aux arrêts maladies de complaisance, d'autres se justifient et pourtant certains salariés refusent de les prendre. Le sondage BVA pour Workplace Options a notamment observé une augmentation des burn-out depuis la crise sanitaire. 

Certains n'osent pas prendre d'arrêt maladie ou ne veulent pas. Un comportement qui n'est pas sans conséquence pour la santé du salarié et l'entreprise. D'après le baromètre annuel BVA sur l'absentéisme pour Workplace Options, 58% des salariés français poursuivent leur travail peu importe leur condition médicale. De quoi expliquer l'augmentation des burn-out depuis la crise sanitaire. Europe 1 a rencontré des salariés ayant fait l'erreur de continuer malgré les signes alertants. 

Des arrêts se transformant en burn-out

Attachée commerciale dans l'hôtellerie, Emma croulait sous les demandes après la pandémie. Avec le stress et de longues semaines de travail, des douleurs à l'épaule ont commencé à apparaître. Mais hors de question pour elle d'abandonner ses dossiers. "J'aime ce que je fais et j'essaie de le faire le mieux possible. Je me dis que ça ira mieux demain, je vais prendre mes antidouleurs", raconte-t-elle. Finalement, à force de laisser traîner des douleurs répétées, Emma a été forcée de s'arrêter deux mois. Et ce, suivi d'un an et demi de kiné. 

Beaucoup de salariés font cette erreur et se retrouvent arrêtés encore plus longtemps que prévu. C'est le cas de Yann, salarié dans une intercommunalité dans le Finistère pendant la pandémie. "Je pensais que rien ne pouvait m'arriver, je me disais que ça allait passer et que je me sentais vraiment invincible", explique-t-il d'abord. Pourtant, repousser un arrêt de travail peut avoir des conséquences sur la productivité et sur les relations avec les autres collaborateurs. "Je n'arrivais plus à répondre aux exigences de mon poste, de mes missions. J'étais irritable, énervé".

À l'automne 2020, son employeur lui a suggéré de consulter un médecin puis le lui a imposé quelques semaines plus tard. Finalement, Yann a passé près de deux ans et demi en arrêt-maladie pour burn-out.