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Baptiste Morin // Crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Le ticket-restaurant revient sous les projecteurs. Depuis l'année dernière, l'État a élargi son utilisation. Désormais, ce petit ticket permet aux salariés qui le touchent de pouvoir acheter des produits alimentaires en supermarché. Mais le dispositif pourrait prendre fin prochainement. Un chapitre de plus dans la longue vie du ticket-restaurant.

Cela ne devait plus être possible l'année prochaine, et finalement, le gouvernement en a décidé autrement. Les Français pourront continuer d'utiliser leurs tickets-restaurant pour acheter des produits alimentaires de bases, comme des pâtes ou du riz, après le 1er janvier 2024. Ces tickets, distribués à près de cinq millions de salariés en France, devaient à l'origine permettre aux salariés qui les reçoivent, de se payer un déjeuner dans un bistrot. L'idée est celle du père de la restauration rapide et des restaurants d'autoroute, Jacques Borel, bien inspiré par le modèle britannique.

Un retour aux règles d'origine repoussé ?

Mais à l'été 2022, près de 60 ans plus tard, les règles ont été modifiées pour aider face à l'inflation, le gouvernement a étendu le champ des articles concernés par les tickets-restaurant. En plus des plats cuisinés, il a ajouté les produits alimentaires de base. Depuis, le télétravail aidant, les 4,8 millions de bénéficiaires de tickets-restaurant les utilisent pour faire leurs courses. Sauf que la loi prévoit un retour aux règles de base au 1ᵉʳ janvier 2024. Face à la colère des salariés concernés, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises Olivia Grégoire a annoncé prolonger l'utilisation des tickets pour faire ses courses l'année prochaine

Un peu plus tôt, Bruno Le Maire s'est dit favorable au prolongement de la dérogation en précisant qu'il ne savait pas sous quelle forme cela pourrait se faire.