CARL COURT / AFP 1:43
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Thibaud Le Meneec
La fin de la production du gros porteur en 2021, annoncée la semaine dernière par Airbus, a été l'occasion pour les experts du "Tour de la question" de se pencher lundi sur les apports du géant des airs au monde de l'aéronautique.
LE TOUR DE LA QUESTION

Si le clap de fin n'est pas tout de suite, une page de l'aviation française et européenne va se tourner en 2021, date de l'arrêt de la production de l'A380 par Airbus, comme l'a annoncé jeudi l'avionneur. L'occasion pour les experts du Tour de la question, réunis lundi autour de Wendy Bouchard, de s'attarder sur l'apport de ce futur ex-étendard européen à l'aviation.

>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici

"L'A380 n'a pas représenté des révolutions technologiques", prévient d'emblée le pilote et expert en aéronautique Michel Polacco, même si le gros porteur a permis de faire "évoluer l'avion vers moins de systèmes hydrauliques et plus de systèmes électriques". Avec l'A380, des progrès ont été faits "sur l'électronique des cockpits, les systèmes de navigation et les systèmes d'aide au pilotage", poursuit le spécialiste.

Un "petit hôtel" des airs. Mais "ce qui frappe, en entrant, c'est l'escalier : on a l'impression d'entrer dans un petit hôtel", avance Yann Cochennec, rédacteur en chef du magazine Air & Cosmos, avec deux étages présents sur cet avion d'une capacité totale maximale de 853 passagers.

"C'était l'un des arguments commerciaux d'Airbus au lancement du programme, de dire [aux compagnies aériennes] 'vous avez un duplex de 600 m2 à votre disposition, et vous en faites ce que vous voulez'. Certaines compagnies y ont associé des aménagements extrêmement luxueux mais aussi rentables, pour attirer une clientèle premium." On pense notamment aux douches disponibles dans certains avions, pour les voyageurs les plus fortunés.

Du silence à bord de l'avion. C'est véritablement à bord de l'A380, pour les passagers, que les choses ont changé à partir du premier vol, en avril 2005 : "On a beaucoup amélioré les systèmes d'entertainment, de distraction à bord, avec quelque chose de très évolué qui se retrouve maintenant sur d'autres avions", explique quant à lui Michel Polacco. "On a fait évoluer l'ambiance à bord des avions, comme l'éclairage avec les LED. On a même été obligé de trouver des systèmes pour lutter contre le silence, car l'avion est tellement silencieux qu'on entend ce qui se passe une ou deux rangées derrière soi."