Les taxis craignent une baisse de l'activité. 1:53
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Élise Denjean, édité par Antoine Terrel
Alors que des couvre-feux sont mis en place dans plusieurs grandes villes de France, les compagnies de taxis et de VTC craignent une importante baisse de l'activité quotidienne, notamment en raison de la stricte limitation des déplacements la nuit.
REPORTAGE

Ils commençaient à peine à sortir la tête de l'eau. Avec la mise en place de couvre-feux dans plusieurs grandes villes de France, les taxis redoutent les conséquences de ces nouvelles restrictions contre l'épidémie de coronavirus, qui limiteront strictement les déplacements entre 21 heures et 6 heures. Pour eux, cela sera très probablement synonyme d'une importante baisse d'activité. 

Cette crainte atteint même les plus gros acteurs du secteur, comme la compagnie de taxi G7, qui anticipe une baisse d'activité quotidienne de 10 % en semaine et de 20% par jour les week-ends. "Nous avions retrouvé 75% de l'activité. Maisavec ce couvre-feu, il y a un nouveau frein au retour à l'activité normale, en particulier pour les chauffeurs qui ont l'habitude de travailler la nuit", confirme à Europe 1 Yann Ricordel, le directeur général délégué de l'entreprise. Et d'ajouter : "Cela représente un chauffeur sur cinq."

"Les chauffeurs de la nuit vont venir le jour"

Pendant le couvre-feu, la compagnie va donc scruter de très près les évolutions des comportements des client pour pouvoir recommander aux chauffeurs des zones et des horaires plus attractifs. Mais cela ne va pas résoudre les problèmes, selon Sayah Baaroun, secrétaire général du syndicat SCP-VTC. "Déjà qu'on était en surnombre de chauffeurs, on va avoir les chauffeurs de la nuit qui vont venir vivre le jour, et vont encore plus faire diminuer les miettes du gâteau qui restaient", regrette-t-il. 

Les chauffeurs de taxi et de VTC espèrent donc faire partie des professions qui pourront bénéficier des nouvelles aides annoncées par le gouvernement.