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Aurélien Fleurot / Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Pour poursuivre le financement de la transition écologique, le gouvernement souhaite mettre en place une taxe concessions dès l'année prochaine. Cette taxe, qui s'appliquera sur les concessions autoroutières ainsi que sur les aéroports, ne devrait pas faire porter l'effort sur les consommateurs. Du moins, pour le moment.

L'heure est aux économies pour l'État. Le message est clair du côté du président de la République et du gouvernement, avant la présentation ce mercredi de son projet de loi de finances 2024. Pour renflouer les caisses et investir plus dans la transition écologique, une taxe concession devrait voir le jour. 

Une copie revue

Destinée à l'origine à ne s'appliquer qu'aux concessions d'autoroute, le Conseil d'État a demandé au gouvernement de revoir sa copie. Ce dernier a décidé d'élargir le champ au transport aérien. Si pour le moment, il ne devrait pas y avoir d'augmentation directe sur les billets des compagnies, la création de cette nouvelle taxe finira par faire un peu gonfler la facture dans les prochaines années. 

"Les aéroports, quand ils ont davantage de coûts et de taxes, ils le répercutent aux compagnies aériennes, qui elles le répercutent sur le prix des billets, donc cela aura un impact sur le prix du billet d'avion", explique au micro d'Europe 1, Arnaud Aymé, expert transports au cabinet Sia Partners.

Des sociétés mécontentes

En clair, ce mécanisme d'une taxe générale, y compris pour les péages, ne serait pas forcément synonyme de hausse des prix à très court terme, mais elle serait inévitable dans quelques années. "Au moment des renégociations des concessions, les concessionnaires vont constater qu'ils ont des coûts plus élevés. Et donc ils vont demander l'application de tarifs plus élevés. Donc il y aura un effet mais ce sera surtout un effet à retardement pour les automobilistes et pour les voyageurs en avion", poursuit-il. 

Pour le secteur aérien, le coût serait de 600 millions d'euros d'ici à 2027, fléchés en grande partie vers le ferroviaire. Mais rien n'est gravé dans le marbre puisque les aéroports et les sociétés d'autoroute ont déjà menacé d'aller en contentieux.