Une proposition de loi entend lutter contre le marché frontalier de cigarettes. 1:22
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Tiphaine Dubuard / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Une proposition de loi, portée par les ministres de la Santé et du Budget, vise à réduire la consommation de tabac en asphyxiant le marché frontalier et donc, la contrebande. L'objectif étant de livrer à chaque pays l'équivalent de sa consommation réelle et d'éviter le surapprovisionnement de certains marchés.

Prendre sa voiture pour aller s'approvisionner en cigarettes au Luxembourg, en Belgique ou en Allemagne est une habitude ancrée chez de nombreux résidents frontaliers, attirés par les prix très compétitifs pratiqués dans ces pays, en comparaison avec l'Hexagone. Mais une proposition de loi, portée par les ministres de la Santé et du Budget, entend limiter ces achats à l'étranger afin de réduire la consommation de tabac.

L'État pourrait récupérer 5 milliards d'euros de taxes

L'idée principale étant de fournir à chaque pays ce qu'il consomme réellement en tabac, ni plus ni moins. Une mesure de santé publique, argue Emmanuelle Béguinot, directrice du Comité nationale contre le tabagisme. "L'objectif est que les produits du tabac, les paquets de cigarettes fabriqués par des industriels du tabac soient livrés dans les pays en fonction de la consommation de ces pays. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Pour le moment, les fabricants de tabac surapprovisionnent un marché comme le Luxembourg, en raison du différentiel de taxes entre le Luxembourg et la France". 

Le but final étant que nos voisins, comme l'Espagne et la Belgique, ne puissent plus nous vendre des cigarettes. Au passage, l'État pourrait récupérer quelque 5 milliards d'euros de recettes fiscales sur le tabac.