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Marie Gicquel / Crédits photo : NZ / COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP , modifié à
Dans les productions cinématographiques, la cigarette revêt encore une place importante, malgré la loi Evin qui interdit notamment la publicité en faveur du tabac et de l’alcool. Cette mise en avant du tabac dans des productions culturelles n'est pas sans conséquence sur les plus jeunes.

Le mois sans tabac a démarré ce mercredi. Pour les fumeurs, cela sera peut-être l'occasion de raccrocher la cigarette. Une décision difficile d'autant plus que les incitations à fumer sont nombreuses, notamment au cinéma. Malgré la loi Evin, beaucoup de productions cinématographiques continuent à mettre en scène des personnages fumeurs.

Une influence pour les plus jeunes

En 2023, les héros du box-office s'en sont grillés quelques-unes. D'Oppenheimer, en passant par Anatomie d'une chute et plus récemment Killer of the Flower Moon de Scorsese... Le tabac reste présent dans 90 % des films. "Il faut bien voir qu'un film français, c'est à peu près trois minutes de tabagisme, ce qui correspond à cinq ou six spots télé de publicité", explique Loïc Josseran, président de l'Alliance contre le tabac. 

"À peu près 35 à 40 % des jeunes qui commencent à fumer le font parce qu'ils ont vu une scène de tabagisme au cinéma", poursuit-il.

Les séries également concernées

Même du côté des séries, les programmes des plateformes restent enfumés : "Les séries documentaires sont aussi concernées. La série Formule un sur Netflix est une publicité non-stop pour le tabac. On voit en permanence des marques de cigarettes".

Et même si certains personnages mythiques du septième art ont abandonné la clope au bec, comme James Bond, l'espion reste exposé au tabagisme passif de ses partenaires, comme l'expliquait une récente étude.