SNCF : la journée de mobilisation de lundi, loin d'être un succès, selon Pépy

pepy guillaume 1280
Pour Guillaume Pépy, la consultation lancée par les syndicats auprès des cheminots n'est qu'une "pétition". © ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Mardi, le patron de la SNCF a minimisé le regain du nombre de grévistes avancé lundi par les cheminots.

Le patron de la SNCF  a estimé mardi que la journée de mobilisation des cheminots contre la réforme ferroviaire la veille était "loin" de représenter un succès pour les syndicats, comparant aussi la consultation qu'ils ont lancée à "une pétition".

"75% des cheminots au travail". "On nous promettait une journée sans cheminot, sans train, il y avait 75% des cheminots qui étaient au travail et 25% en grève - trois quarts, un quart -, et il y a eu dans la journée 2.950 trains. Donc on est loin du succès sur la journée d'hier [lundi, ndlr]", a affirmé Guillaume Pepy sur Franceinfo.

Les syndicats avaient appelé à un sursaut de mobilisation lundi, menaçant alternativement de "journée sans train" et de "journée sans cheminot". Le nombre de grévistes s'est élevé à 27,58% au total, selon la direction, mais avec des pics à 74,4% chez les conducteurs, 74,3% chez les contrôleurs et 36,7% chez les aiguilleurs. Cette participation était la troisième plus forte en semaine depuis le début du mouvement début avril.

Plaintes déposées contre des dégradations. Guillaume Pepy a en outre dénoncé la "cinquantaine d'actes, d'exactions, de blocages, de rassemblements (...), des détériorations de passages à niveau, des détériorations de signalisation" qui ont émaillé cette journée, indiquant qu'"une quinzaine de plaintes ont déjà été déposées".

La consultation "prête le flanc à toutes les pressions possibles". Concernant la "vot'action", la consultation invitant les cheminots à dire s'ils sont "pour ou contre" la réforme du secteur ferroviaire que les syndicats ont lancée lundi, Guillaume Pepy est resté ferme. "Les cheminots sont concernés par la réforme, mais ce n'est pas eux qui décident, parce que c'est le peuple français, par l'intermédiaire de ses représentants, c'est-à-dire que c'est le Parlement qui tranche", a-t-il rappelé. "Ce référendum comme il est appelé, ou cette consultation, ça n'en est pas une", a-t-il estimé. "Il n'y a pas de vote secret, il n'y a pas d'isoloir, il n'y a pas de liste d'émargement qui soit contrôlée. Et donc ça prête le flanc à toutes les pressions possibles. On va dire que c'est une pétition".