La SNCF porte plainte après une cinquantaine d'incidents lundi

La SNCF recense une cinquantaine d'incidents et d'actes de malveillance. Image d'illustration.
La SNCF recense une cinquantaine d'incidents et d'actes de malveillance. Image d'illustration. © GERARD JULIEN / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Alors que le trafic est "très perturbé" au 18e jour de grève contre la réforme de la SNCF, l'entreprise ferroviaire dénonce des "exactions". 

La SNCF a indiqué lundi qu'elle allait porter plainte après une cinquantaine d'incidents et d'actes de malveillance survenus dans la matinée, en ce jour de sursaut de mobilisation des syndicats de cheminots.

"Il y a eu une cinquantaine d'exactions de niveau variable ce matin. Ça va du passage à niveau en dérangement aux clefs du local perdu, et bien sûr la coupure d'alimentation électrique à Marseille et le sectionnement d'une caténaire en Normandie", a expliqué un porte-parole. "À chaque fois qu'il y a une exaction, il y a systématiquement un dépôt de plainte", a-t-il ajouté. "À chaque incident, on fait faire un constat d'huissier. On a d'ailleurs des huissiers pré-alertés, au cas où."

Coupure du courant à la gare de Marseille. Un câble de soutien d'une caténaire a notamment été sectionné "très proprement" dans la nuit à Gaillon, dans l'Eure, sur la ligne Paris-Rouen, a indiqué un porte-parole de la SNCF, évoquant un "geste de malveillance extrêmement technique" à plusieurs mètres de hauteur. "On pense tout de suite à un sabotage", a ajouté cette source, soulignant toutefois qu'il reviendra à l'enquête la gendarmerie de le déterminer.

À Marseille, la rupture d'une caténaire avant le départ du premier TER de la journée a entraîné la coupure du courant dans toute la gare Saint-Charles. "Les premières investigations nous conduisent à la piste d'un acte de malveillance inacceptable", a précisé la direction régionale. Une heure plus tard, des "groupes de manifestants, y compris externes à la SNCF", ont bloqué les voies, paralysant la reprise du trafic, a-t-elle déploré.

"Un détournement du droit de grève", selon la SNCF. "Généralement, ce genre d'incident arrive en fin de conflit", fait-on remarquer à la SNCF. "On considère que c'est un détournement du droit de grève, ce type d'exaction", a relevé sur RTL le directeur général adjoint du groupe public, Mathias Vicherat.

Si des trains circulent bien lundi, au 18e jour de grève depuis début avril, à mi-parcours du calendrier annoncé par les syndicats, la direction de la SNCF a noté "un sursaut de mobilisation" et annoncé un "trafic très perturbé" avec en moyenne un TGV, TER ou Transilien sur trois et un Intercités sur cinq. La participation à la grève a rebondi avec 27,58% de grévistes au total, selon la direction, contre 14,46% mercredi dernier, où avait été enregistré le plus bas taux de grévistes en semaine depuis le début du mouvement contre la réforme ferroviaire.