Six cadres sur dix envisagent de démissionner

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avec AFP , modifié à
Quatre cadres sur dix perçoivent cependant la démission "comme risquée", selon une étude Ifop publiée mardi. 

Six cadres sur dix envisagent de démissionner de leur poste actuel, principalement pour améliorer leurs perspectives professionnelles et leur salaire, selon une étude Ifop pour Cadremploi publiée mardi. Deux cadres sur dix pensent même "souvent" à démissionner et "plus d'un cadre sur trois" va jusqu'à envisager une reconversion, d'après cette enquête.

La rémunération est l'un des principaux déclencheurs de démission. Pourtant, parmi les cadres qui ont déjà démissionné, plus de huit sur dix "constatent un impact positif sur leur niveau de bien-être général", notamment sur leur vie privée, relève Cadremploi dans un communiqué.

Pour ceux qui pourraient franchir le pas, "le manque de perspectives professionnelles et la rémunération" seraient "les principaux déclencheurs de démission", devant les "relations avec le management", "l'intérêt des missions" et "des raisons relevant de la vie personnelle", précise Cadremploi.

La loi "avenir professsionnel" bien accueillie par six cadres sur dix. "Les cadres - qui sont plus de 3 millions en France dans le secteur privé - évoluent sur un marché de plein emploi où les entreprises ont des difficultés à les recruter et à les fidéliser. Les cadres ont donc la chance de pouvoir envisager de quitter leur entreprise pour tenter d'être plus heureux ailleurs si cette dernière ne répond pas à leurs attentes", souligne Julien Breuilh, directeur des études de Cadremploi, cité dans le communiqué.

La loi "Avenir professionnel" est "bien accueillie" par six cadres sur dix, selon l'enquête. Votée l'été dernier, cette loi va ouvrir le droit à une indemnisation chômage, sous conditions, en cas de démission avec un projet de reconversion ou avec un projet de création ou reprise d'entreprise. Mais pour entrer en vigueur, ce dispositif doit encore être retranscrit dans la nouvelle convention d'assurance chômage dont les négociations entre partenaires sociaux viennent à peine de commencer.

Cette enquête a été réalisée en ligne, du 10 au 16 octobre, auprès d'un échantillon de 1.001 cadres, représentatif de la population française des cadres actifs en poste selon la méthode des quotas.