Salaires : il n'y aura pas de hausse «uniforme» dans les entreprises

Quelques jours après l'appel de Bruno Le Maire a répartir "équitablement" la charge des efforts contre l'inflation, François Asselin s'est exprimé pour "faire le point" sur la situation des entreprises.
Quelques jours après l'appel de Bruno Le Maire a répartir "équitablement" la charge des efforts contre l'inflation, François Asselin s'est exprimé pour "faire le point" sur la situation des entreprises. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Pour François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, l'inflation ne permettra pas d'augmenter les salaires de tous de la même manière. Si, selon lui, "tout ne doit pas reposer sur l'État", des solutions sont possibles pour aider les entreprises. Les organisations patronales sont par ailleurs invitées cet après-midi à Bercy.

Le président de la (CPME) François Asselin a écarté lundi une hausse "uniforme" des salaires dans les entreprises françaises, deux jours après l'appel du gouvernement à ce que "chacun" participe à la lutte contre l'inflation. "Il n'y aura pas de hausse de salaire uniforme (...) vous aurez autant de situations que d'entreprises différentes", a-t-il affirmé sur BFM Business.

Une inflation mesurée à 4,8% sur un an

"On subit cette inflation", mesurée à 4,8% sur un an en avril, "et les entreprises comme leurs salariés ont la même pression", a déclaré François Asselin, convié à 15h au ministère de l'Économie avec d'autres représentants d'organisations patronales pour "faire le point" sur la lutte contre l'inflation.

"Nous voyons flamber nos prix d'approvisionnement en matières premières, l'énergie en premier. Et lorsqu'on ne peut pas répercuter (ces hausses des prix de production) sur les prix de vente, c'est compliqué", a expliqué le patron de la CPME.

Mais face aux tensions de recrutement, "beaucoup d'entreprises ont fait des augmentations individuelles" de salaires, a-t-il assuré, afin de "garder leurs effectifs et leurs compétences". "Il y a des possibilités malgré tout pour augmenter le pouvoir d'achat", a en outre souligné François Asselin, favorable à un abaissement des charges patronales sur les heures supplémentaires.

Verser la prime Macron en plusieurs traites ?

Le représentant des PME plaide aussi pour laisser la possibilité aux entreprises de verser en plusieurs traites la prime dite "Macron", plutôt qu'en une seule fois. "Ça permettrait à des entreprises qui n'ont pas à l'instant T la trésorerie" nécessaire au versement de cette prime défiscalisée de recourir malgré tout à ce dispositif, a-t-il dit.

François Asselin s'exprimait deux jours après un appel du ministre de l'Économie Bruno Le Maire - renouvelé à son poste dans le nouveau gouvernement - à répartir "équitablement" la charge des efforts contre l'inflation. "Tout ne doit pas reposer sur l'État", avait-il ainsi affirmé.

Les organisations patronales reçues à Bercy

Les principales organisations patronales interprofessionnelles et sectorielles sont d'ailleurs invitées lundi après-midi à Bercy, autour de Bruno Le Maire, pour "faire un point sur la situation économique et en particulier sur la lutte contre l'inflation, ainsi que pour travailler sur les priorités du quinquennat en matière économique et financière".