La commission à chaque retrait va augmenter de 57 à 89 centimes. 2:00
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Olivier Samain, édité par Jonathan Grelier
L'autorité de la concurrence a donné son feu vert au groupement des cartes bancaires pour augmenter la commission prélevée par les banques à chaque retrait d'argent au distributeur. C'est une information que révèle mardi le quotidien Les Échos. Les clients des banques, particulièrement ceux des banques en ligne, pourraient donc payer plus cher en retirant du liquide. 

Retirer de l'argent liquide au distributeur pourrait bientôt coûter plus cher. L'autorité de la concurrence a donné son feu vert au groupement des cartes bancaires concernant une hausse de la commission que les banques se prélèvent entre elles à chaque retrait, selon une information révélée mardi par le quotidien Les Échos.

Hausse de 57 à 89 centimes

A chaque retrait au distributeur, une commission est en effet prélevée. Elle est généralement payée par votre propre banque. Établie aujourd'hui à 57 centimes, elle va ainsi passer à 89 centimes.

Les banques classiques, qui s'appuient sur un réseau d'agences et possèdent des distributeurs automatiques de billets, ne facturent pas cette commission à leur client en général, que le retrait soit effectué à un de leurs distributeurs ou à l'un de leurs concurrents. Dans ce dernier cas, des exceptions peuvent toutefois exister, par exemple au-delà de 5 ou 6 retraits par mois.

Un coût de deux milliards d'euros par an

Le coût de ce système de commission représente deux milliards d'euros par an selon la Banque de France. Selon LesÉchos, cela fait plusieurs mois que les banques classiques réclamaient cette hausse pour "optimiser les coûts de leurs réseaux" face à l'arrivée des banques en ligne qui, n'ayant pas leurs propres distributeurs, s'apparentent à des passagers clandestins.

Pour l'instant, personne ne confirme cette hypothèse. Mais les clients des banques en ligne pourraient bien supporter la hausse de la commission sur les retraits de billets. Il ne serait en effet pas étonnant que les banques classiques demandent à ces nouvelles banques de payer plus. Libre à elles de répercuter ou non ce coût sur leurs clients. Plusieurs, dont le modèle est encore fragile, pourraient être tentées par la première option.